vendredi 31 août 2012

Slovenie: Ljubiana-Vincia

Nos passons deux jours dans la capitale solvene, le temps de poser nos messages sur le blog, de faire notre lessive et de visiter la ville. Nous apprecions deambuler dans les rues pavees de la plus petite capitale d'Europe, depuis les trois ponts jusqu'a la colline du chateau. L'ambiance de la vile est joviale et decontractee a l'image de tout ce que nous avons pu observer de la Slovenie. Un slovene f rancophone, au detour de la route improbable qui nous a mene au coeur de la ville, une piste de terre a travers la foret, nous en donne une explication. La Slovenie, un territoire restreint et peu peuple ou chacun trouve sa place, connait son voisin et possede son espace vital; l'immigration restreinte implique que les normes, les codes et la culture est commune a ses habitants et ceci renforce la reconnaissance mutuelle; le pays connait egalement peu de pauvrete, l esance relative diminue le phenomene de delinquance. Les solvenes se montrent ouverts, acceuillants, genereux, nous le decouvrons chaque jours. Au soir venu, nous nous promenons sur les rives de la Ljublijanica en observant les facades des maisons au style ancinen et sirottons des bieres aux terrasses des bistrots aux aires alternatifs en ecoutant des aires de guitarre romantiques.

Le dragon, l'embleme de la ville de Ljubjiana, veille sur le chateau
 Nous avons degotte un guide des Balkans en anglais, ainsi les informations qui nous manquaient, a Ljubianan lorsque nous observions les monuments, ne nous feront plus defaut. Avant de quitter la ville, Jean-Da ne peut s empecher de jetter encore un oeil au groupe jouant sans discontinuer des aires balkaniques a la Kusturica. L accordeon, la clarinette, le tambourin, la guitarre retantissemnt et emportent au loin ses pensees, un voile trancende passe dans ses yeux, il semble comme envoute, balancant doucement son corps d avant en arriere au rithme de la musique. L observant de loin discretement, j ai un frisson, comme au premier jour de notre rencontre. Qu il est seduisant mon homme, je suis sous le charme!

Il est prevu que nous descendions plein Sud sur Ig, puis que nous traversions les montagnes Suha Krajin et Koćevski Rog pour rejoindre la region de la Marche Blanche, appellee ainsi a causes de ses forets de boulots. Mais voila, alors que nous campons au bord de la riviere aux allentours de Ig, un promeneur s'arrete pour discuter. Ils vient des montagnes et nous deconseille cet itineraire. La journee pas trop de soucis, mais camper en foret pourrait s'averer dangereux, les montagnes sont le repere des ours. A ces mots Jean-Da change imediatemet notre cap, nous longerons les collines par l Est, cet itineraire est plus frequente et les fond des vallees habites attrient moins ces predateurs. Sa prudence payera, puisque la seule attaque dont nous aurons a souffirir sur le territoire slovene, sera celle d'une souris qui a grignoitte la sacoche de nourriture de Leo. Au matin, nous decouvrons un trous de 2 cm de diametre dans une sacoche supposee etre etanche. Jean-Da s emploiera a la reparer avec aplication et ses qualites hermetiques seront retrouvees. Pas d'ours donc!

Au bord de la riviere a Ig
 Pour atteindre la vallee ou coule la Krka, il faut d'abord monter et c'est la que nous decouvrons notre premiere route non alsphaltee, c'est assez etonnant, sur quelques kilometres nous n'etions pas certains d' emprunte le bon chemin. Nous traversons une foret et Jean-Da me fait remarque a quel point elle est silencieuse, pas de chants d'oiseau, pas de bruissement d'insercte. C'est etrange, presque lugubre! Le 14 aout nous franchissons notre 3000 eme kilometre. Nous nous accordons une longue pause au bord de la riviere dont l eau est d'une purete hors du commun. Quelqu'un c' est amuse a conscrtire un petit moulin. En cherchant un coin pour dormir, nous tournons en rond et echouons de l'autre cotre de la rive, dans ce qui semble etre une gargotte. Notre demande pour panter notre tente est acceuillie avec enthousiasme et nous nous installons sur les berges de la Krka sans deranger les pecheurs a la mouche avec qui nous partagons un pot. Pour feter nos 3000, nous nous offrons le restaurant, un plat unique de viande et de legume est propose et l'ambiance est a la bonne franquette. Ca nous va a merveille!

3000 km atteint, on s'repose!

Essaie de mime des 3000 km avec les doigts, peu concluant...


La Krka depuis le chateau de Zuzemberk


Le col est atteint, a nous a descente!

Nous laissons la Krka pour la Crmosnjica, apres avoir visiter le chateauz de Zuzemberk. Par endroits la riviere forme de petites cascades et la vie est toujours aussi rurale, bien que nous suivions une route assez frequentee, des potagers, de petits champs de mais, des arbres fruitiers, quelques vaches, des poules dans les cours des maisons, et toujours autant de foret et toujours autant de collines qui  nous promettent des itineraires vallonnes. Au terme d'une descente de plusieurs kilometres, avec vue plongeante sur une plaine immence, nous travercons Cromelji, puis passons a proximite de Tribuće. La Jean-Da a une illumination, il est a peine 17h00 mais allons demander pour passer la nuit. Nous ne sommes pas deja au centre du village qu'une voiture s'arrete a notre hauteur: "Je peux vous aider?" Jean-Da recite la  petite phrase magique notee avec precaurtion. La plupart du temps, apres un essais, on montre notre papier et notre interlocuteur comprend alors que l'on cherche a planter notre tente. Ne pronomce pas le slovene qui veut... cinq minutes plus tard, Primoz, parlant anglais, emmerge de la caserne des pompiers, nous annoncant qu'on nous a non seulement trouve une place, mais une maison encore! Nous sommes bouche bee!!! pas moins de quatre jeunes hommes s'arretent de travailler pour nous escorter a la maison ou QG des Rian Riders, les bickers du village.  La, nous passons plus d'une heure a discuter en attandant Bojan, le chef de labande. L interret que chacun porte a notre periple me (Leo) deconcerne, comment imaginer, dans notre organisation helvetique, s'arreter de travailer par simple envie de partager, s'informer, se rejouir avec l'autre? J'en profite pour poser des questions concernat le pays, j'apprend ainsi que les potagers, et autres champs de mais, apartiennent a des famille qui cultivent la terre comme complement de revenu d'un travil salarie. Pour des raisons economiques, un peu par tradition et par beaucoup d'amour de la terre, ces gens produisent une bonne quantite des denrees qu'ils consomment, biologique, economique, ecologique, un mode de vie! Bojan en sera la preuve viviant car il chasse, il fait son vin, son alcool, son vinaigre, fume son lard, boit son lait,  mange ses pommes, ses tomates, ses petits poids... et de tout cela nous ppouvons l'attester sur l'honneur car il nous fait gouter de tout. Cette joie de vivre, s'affale sur le canape-lit des Riders pour nous montrer ou  nous couchons, la tente? Pas question! Apres une douche, il nous enfile un T-shirt propre aux efigies du club et  nous montre avec fierte son bolide, nous explique ses itineraires, nous fait visiter le salon de coiffure de Vida, sa femme, sa cave a vin, son carnotzet, ses trophees de chasse, son garage, tout y passe.

Voici notre maison pour la nuit, le repere des Rian Riders

Primoz et Bojan devant le QG
Merci les Riders, Merci Bojan, Merci Vida
 Nous passons une soiree hors du commun avec Bojan et Vida a rire et a se caconter des histoires malgre l'absence de langue commune. Jean-Da est sans rival quand il s'agit de mime, il n'est jamais a cours d'idee de sujets a aborde, plein d'interret pour chaque chose, il ne se gene pas de signer les mots les plus conceptuels. Je l'admire pour cela. Bojan est deconcerte que nous ne sachons pas faire du cafe a la Turque. "C'est pourtant simple, de l'eau, du cafe et le tour est joue... enfin, demande a Vida de te montrer parce que moi, j'bois pas de cafe, alors j' sais pas le faire" nous dit-il en se servant un coup de blanc, apres avoir vide son verre d'eau avec une grimasse pour amuser la gallerie.

Nous partons le lendemain en priant pour que la route ne soit pas trop raide car nos sacoches sont chargees a bloque de toutes les vicuailles maison que Bojan et Vida nous ont offert. Jean-Da transporte un saucisson de cefs, chasse de l'annee, d'un metre de long et Leo une bouteille de jus de pomme et une fiolle d'alcool de pruneau aux chardon, cence soigne la chichi... On verra... C'est une renconte sublime que  nous avon faite, Bojan et Vida resteront dans nos coeurs. Ils sont la generosite meme, heureurx de partager leurs histoires, nous raconter des anegdottes, nous presenter leurs amis, comme si nous faisions, depuis longtemps, partie de leur connaissance. En territoire slovene, il n'y a pas eu un jour ou on ne nous a pas donne quelque chose,  nous avons meme eu du mal a manger au fur et a mesure les legumes offerts. Nous sommes ne train de recevoir une sacree lecon de vie, on apprend le partage, experimentons l'envie de faiore plaisir simplement sans rien attendre en retour, on decouvre la fierte ressentie pour son travail, pour ce que l'on produit. Comment rendre un jour la monnaie de toutes les pieces que nous sommes en train de recevoir? La gentillesse des personnes rencontrees dans ce pays colore mon monde (Leo), avec gaite. La ville est belle, simple, legere, la bonte environannante me donne le sentiment de porter la race humaine dans mon coeur, plein d'amour.

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