samedi 23 mars 2013

Turquie: Trabzon-Dogubayasıt

Bord de la mer noire: Trabzon-Hopa

Marchant dans les rues de Trabzon, on observe une nouvelle fois a quel point l'allure turque est languissante. Bras dessus, bras dessous des badeaux du même sexe prennent les trotoires des rues bardées d'échoppes pour des lieux de promenade. Les occidentaux pressés de se rendre a la poste ou a la banque n'ont qu'a bien se tenir et slalomer au mieux dans les rues bondées, entre les grappes de pietons. Heureusement, la serviabilité turque, une vraie institution, permet de trouver son chemin rapidemant, a défaut d'atteindre vite son but. Des commerçants n'hésitent pas a fermer momentamément leur boutique pour nous accompagner vers la déstination souhaitée. Au guichet, la queue reste un concepte. Chaque nouvel arrivant se presse au comptoire ignorant l'interaction commerciale en cours entre l'employé et le client précédent et faisant fıs, bien entendu, des deux pauvres tartampions qui attendent sagement leur tout en respectant la distance de sécurıté et de confidentialité encrée dans leur code européen. On se le tient pour dit! Inutiles ici, l'honnêteté et une valeur turque. Parfois les devantures des magasins restent garnies alors que ceux-ci sont fermés. D'ailleurs notre parcours n'a pas rencontré d'entourloupe, nous n'avons jamais craint que nos affaires disparaissent lorsque nous les laissions sans surveillance dans notre tente.

On prolonge notre séjour dans notre hôtel de passe (on s'en est rendu compte qu'apres avoir réservé et payé la chambre) pour visiter en compagnie d'Anne-Laure et Guillain, le Monsatere de Sumela. Accroché a même la roche dans les montagnes, ce complexe semblable a un vıllage de sentons provencaux et utilisé depuis les permiers âges de la Chrétienté jusqu'en 1923, abrite une chappelle dédiée a la Vierge Marie. Seul l'un des mur est de pierre, les autres sont fromés par la cavité rocheuse elle-même. Tous sont couverts de peintures de scenes biblique datant de plusieurs époques.

Monastere de Sumela

Les peintures magnifiques de la Chapelle de la Vierge Marie

En compagnie de nos amis Cyclo, on s'offre quelques soirées a la Lokanta, sorte de cantine peu coûteuse a service rapide ou les mets cuisinés sont présentés derriere une vitre sur des chaufes plats. De toute façon en Turquie, tous les services sont rapides et les débarassages aussi. La derniere bouchée a peine engoufrée, l'assiette disparait. Pour le thé, c'est encore pire. La derniere gorgée, on ne l'a pas souvent bue! Parfois c'est frustrant pour nous Européens qui sommes habitués a discuter des heures en savourant un bon verre de vin devant des assiettes vides. Ici, ne pas laissé le cliens devant des couvert sales est une marque de savoir vivre. Par contre dans les Çayesi (Thé-Ruhm sans ruhm), les hommes (les femmes turque ne cotoient pour ainsi dire pas ces endroits) restent assis des heures a jouer a une sorte de Rummy, au Bakgamon, discuter ou simplement regarder la télé sans consommer quoi que ce soit. Mais revenons a nos Lokanta et a nos découvertes culinaires en Turquie. Les incontournable Kebabs sur assiette ou dans du pain/galette, a l'anieau ou au poulet. La viande est cuite a la verticale sur du charbon ou au feu de bois, embrochée sur un pic. Contrairement a ''chez nous'', elle est découpée a la main a l'aide d'un long couteau a bout rond. Les Pides, sorte de pizza de forme ovale et aux bords de pâte relevés, garnies de viande, de saucisse ou de fromage avec ou sans oeuf. Les Çıkofte, une pâte de gulgure tres épicée qu'on écrase en boule entre ses doigts et la paume de la main (autant dire qu'il faut une confience aveugle en la propreté des palmes du cuisinier, travail sur soi et pensée positive). Le pain de Trabzon a la farine bis, compact et nourrissant. Les haricots blanc, le riz et les soupes, spicialités des Lokantas. Les Larmajune, galettes tartinées de sauce épicée, de legumes et de viande hachés. La soupe de poisson de la mer noire. Les Mememen, mélange  d'oeuf de fromage blanc et de legumes épicés dans un poelon, un regal! Le Ayran, yogurt liquide aigre servi avec tous les repas. L'aubergine grillée dont on ne mange que la chaire en l'arrachant de la peau avec un bout de pain. Les repas traditionnels: galette de pain ou pâte feuilletée parfois fourées d'épice, olives noires, oeufs durs, tomates, fromage de chevre ou de brébis qu'on mage sur un plateau posé sur une nape a même le sol, qui recouvre les genoux des convives pour recupérer les miettes. Les poichiches grillés qui se mangent comme des cacahuettes. Les crêpes fourées au fromage ou au épinards frais. Le Murlama, mélange de fromages fondus dans une poelon a manger en y trampant son pain, un délice! Les Lukums enfarinés et multicolores aux aromes un peu trop pronomcés pour nos papilles. Les biscuits au sésame et autres dont les turques sont friants, même le plus minable des shops de station service popose au moins 10 sortes de biscuits dıfférents. Les gateaux de semoule imbibés de miel. Les Simid, anneaux de pâte au levin garnie de sésame. Le miel et le Tahin liquide ou solide, pâte de sésame savoureuse et hautement addictive. Le chocolat aux pistache, sacré coup de pouce dans les montées. Et le thé, toujours le thé, encore le thé que les turques doivent généralement archi sucré. Vous trouvez que je parle beaucoup de boufe? C'est parce que vous n'êtes pas cyclo-voyageur! Allez consulter d'autre blogs, vous verrez!

Les poses: toujours l'occasıon d'erffectuer les tâches iréalisables en camping. Jean-Da se refait une beauté!
Pour faire durer le plaisir, on décide de poursuivre vers la frontiere géorgienne conformément a l'itinéraire de nos copains français. A quatre, on forme une bulle bienvenue, dans laquelle je (Léo) suis heureuse de parler français, d'aborder des sujets divers, d'entammer des conversations plus profondes que ce que nos pauvres trois mots de turque ne nous permet usuellement. Notre duo habituelle se contente de tourner avec 150 mots de vocatulaire, des phrases routinieres axées sur le bon réroulement des tâches journalieres. Routine? Tâche? Oui! Tans fuies et tant craintes, elles sont la a nouveau, se sont immicées dans notre vagabondage. Prise de concsience choc et réalité triste. Difficile a formuler comment le manque de repere s'associe avec la répétition des tâche, comment les traveaux basiques essentiels pour combler nos besoins primaires, s'apprhéhendent comment des corvées contraignantes. Une autre facette de la réalité de notre voyage.

Même si nos journées ont été pluvieuses, voire neigeuses et que nous essuyons une crachée de grêle, nous avons eu des nuits séches, accueillis que nous avons été tour a tour dans une cabane de pêcheur, un chalet en bois et une maison au milieu des theillés, plante qui fait la renomée de la région. Chaque soir, on nous en offre de pleines theilleres!


Muhetin passionné de vélo nous offre la cabane en bois sur sa base de Rafting pour deux nuits!

Les pentes abruptes chargées d'arbustres a thé

Au cours de notre traversée de Turquie, nos oreilles se sont habituées aux Appels du Mezzin cinq fois par jour. Nous les perçevons sans plus les entendre vraiment, ils font partie du décor. Il faut dire que les occasions de conditionnement sont plus que variées. Sur notre route a travers le pays, nous avons été surpris de rencontrer des stations service pourvues non seulement de salle de priere mais aussi de mini-minarets rappelant l'heure des rendez-vous. Certains petits villages comptent trois ou quatre Mosquées et chacune tend fierement ses hautparleurs pour convier PRESQUE simultanément (décalage de quelques secondes qui donne une cacophonie quelques peu shizophrenique) les fideles a l'office. Malgré mon profond respect pour les pratique spirituelles de chacun, je (Léo) me demande si parfois ce zele ne contribue pas a rendre ridicule une action si fondamentale et si pleine de sens pour ceux qui la pratique.

Le long de la frontiere géorgienne: Hopa-Ardahan

C'est finalement sous un temps clair qu'on laisse nos amis et la mer noire pour aborder les Monts Kaçkar. On se dirait dans les lacets d'une vallée alpine. Sauf qıue les villages sont plus importants, greniers sur pilottis et chalets de bois s'immicent entre les imeubles de plusieurs étages et les éventuelles Eglises campagnardes sont rempalcées par les Mosquées au dôme argenté. Le vent de face est si violent qu'il projette le vélo de Jean-Da a terre. A certains moments, il nous faut pousser nos chargements. Envers nous embarque dans son camion et nous fait franchir notre pemier col ce qui ne nous empêche pas de gravir quelques 1000 metres de dénivelé dans la journée et d'en faire au moins autant les 3 jours suivants. La fatigue nous tient compagnie et souleve des tensions. Gérer l'effort, garder de l'énergie en réserve et l'investir a bon essien dans les relations entre partenaires de route, voila un autre chalange. Ne pas laisser les situations conflictuelles se gangrainer dans un contexte ou la prise de recule est rendue dıfficile par une proximité constante est une autre facette de la réalité quotidienne du vogage.

En dessus d'Artvin, la construction du barrage a laissé une plaie béante dans la montagne. Un bal incessant de camion et autre machines de chantier fait voler une poussiere asphıxiante. Les pentes sont défigurées sur leur premier tier du bas. Depuis la route qui surplombe la retenue d'eau on distingue sur des villages submergés. Désolation! Les rochers humides et a nu de la gorge serrée dans laquelle nous évoluons dévoilent de multiples coloris, ils semblent pleurer la cicatrice qu'on a laissé a la nature les bon soins de reférmer avec le temps.

Depuis le haut du barrage, on distingue Artvin dans le fond. Une ville importante au milieu des montagnes.
Plus haut, des hameaux dignes des vallées valaisanne les plus reculées: Chalets de bois, bis et tyroliennes d'acces comme il y a 100 ans. De multiple oiseaux d'esperes inconnues nous accompagnent de leurs chants annonciateurs du printemps. A nouveau nous sommes plongés dans un monde imaginaire, magnifique. Notre ascenssion fini par nous mener jusqu'a la neigei, les températures restent toutefois clémentes et le ciel bleu, quelle aubaine! Paysage de sation de ski mais vierges de toute infrastructure. Que des pans purs, innexploités... des idées de freeride nous trottent dans la tête. Vallées blanches et sommets enneigés. Immaculés! Splentides!

Les maisons de bois entre Artvfın et Şavşat
Puis on s'affaire a la montée du col de Çam proprement dite. Lacet apres lacet, on s'éleve en traversant des hamaux déserts. Les baraques de bois, sous la neige, ne sont utilisées qu'en été. 2'460 metres d'altitude, le point culminant de notre periple jusque la! Nous sommes harassés et fieres et aussi un peu perplexes devant ce que nous découvrons sur l'autre versant de la montagne que l'on vient de gravir. Les tenpératures chuttent! En bas, une plaine blanche s'étand a perte de vue dans un écrain de monts. Seul la route trace une ligne noire jusqu'a Ardahan qu'on apperçoıt au loin. C'est la Sibérie, la nature devient inquiétante. Heureusement le soir, on trouve refuge dans une maison de briques en terre seche et de pierres que des villageois nous mettent a disposition. Malgré qu'ıls en manquent, ils nous donnent aussi du bois pour nous chauffer toute la nuit. Nous prendrons soin de l'économiser, traitant avec un imence respect ce cadeau innestimable.

Sur la montés du col de Çam, paysages hivernaux.

Plus que quelques metres et on y est! Vivement la descente, on est raide!


Ça y est!!!!!!


La neige a l'infini. Petit moment de doute: mais ou sommes nous allés nous fourrer?


Notre refge pour la nuit, un confort innesperé!
Le long de la frontiere arménienne: Ardahan-Igdir

Au milieu de tout ce blanc, les villages forment des taches sombres, les maisons au toît de terre, isolant termique, bordent désordonnées, les rues boueuses ou des veaux crasseux, se cabrent d'exitation, contents de sortir quelques minutes de leur étable pour se rendre a l'abreuvoir. Entre-apperçu dans le vent glacé du matin, le geste d'une femme symbolise a lui seul le dénuement dans lequel est plongé ce coin de pays. Elle tamise les cendres que les militaires de la caserne voisine ont adandonné au milieu de la route, pour en récupérer le charbon. Quel décalage entre notre démarche de pédaler pour le plaisir, alors qu'ici on rassemble ses forces et coordonne ses efforts pour faire passer l'interminable hiver. Monde paralleles, incompréhention mutuelle! Aussi, perçevons nous moins de jovialité qu'a la coutumée dans les questions posées a propos de notre route, presque sur un ton d'ınterrogatoire.

Les pentes se fonts plus rares, moins raides, mais les denivelés parcourus restent important. Nous naviguons entre 1700 et 2300 metres d'altitude. De plus, le vent, un col imprevu, la pluie et les chiens s'allient pour nous barrer la route. Une belle montée d'adrénaline que je (Léo) me retrouve au milieu de cinq moloces, cros dehors et babines retrousées a brandir en tous sens mon bâton en hurland de déséspoire. Heureusement Jean-Da et un garçon de ferme arrivent a ma rescousse apres une minute qui m'a semblé interminable. Morts de fatigue, nous échoueons a Kars (Ça veut dire neige en turque, sans blaque!) et a peine avons nous trouvé un hôtel nous nous endormons jusqu'au lendemain.

Col de Sakaltutan. Un obstacle inprévu dans une étape a 60 kilometres contre le vent... Notre plus grosse journée depuis notre départ. On tire la langue d'épuisement!


La route qui mene a Kars semble sans fin.

Ali rencontré par hasard lors de notre visite de la ville, nous conduit a Ani. Une chance incroyable, une coïncidence improbable qui ne nous surprend même plus vraiment. L'Homme est ainsi fait qu'il s'habitue a tout, au meilleur comme au pire. Et il faut avouer, par soucis d'honnêteté, que même si chaque accueil, chaque rencontre, chaque offrande touche nos émotions, on ne peut plus parler de l'ébranlement systématique qu'ils sucitaient en nous les premiers temps de notre périple. La magie des permieres fois s'est quelques peu éstompée. Une autre facette peu avouable et peu glorieuse mais bien réelle du quotidien voyageur.
Ani estr un site exeptionnel dans un décor de film médieval-fantastique. Ancienne capitale du royaume bagratide (Arménie), la ville a pu compter jusqu'a 100'000 habitants, Les vestiges de ses hautes murailles s'étandent sur des kilometres et les édifices en ruines dresent leur silouette de pierre rouge et noir sur la steppe.

Kümbe Camii, Eglise érigée en 932 par les Arméniens avant de devenir une Mosquée lors de la conquête Ottomane. A nouveau Eglise sous la domination Russe, elle est a présent un lieu deculte Musulman.

On grimpe en direction d'un col dont on ne ait pas l'altitude a travers un épais brouillard, puis il se met a neiger. Il fait froid! Charmant! Par bonheur, la route, même si c'est l'une des plus rapiécée que nous ayons empruntée a travers la Turquie, est dégagée. Globalement, nous avons été surpris du relatif bon entretien et de l'ımportante largeur des routes dans un pays qui est pourtant loin de compter un vehicıle par foyer.

Puis c'est la descente vallonnée vers Igdir. La neige a disparu et les champs terreux défilent tel du papier- musique a l'infini. Pas un seul arbre a l'horizon, c'est la steppe. De loin, les villages s'assimilent a des camps de réfugiés avec leurs bâches de plastique bariolées tendues pour protéger les briques de crottes de vache utilisées comme combustible pour les fourneaux des maisonnettes. De pres, c'est un tourbillon de visages multiples que l'on rencontre. Des yeux claires et des cheveux blonds venant sens doute d'arménie, des yeux bridés et des pommettes hautes, mongoles, des teints sombres et des nez arcés libien, d'épaisse moustaches d'Arabie Saoudite. Notre premiere rencontre avec le Kurdistan sera, contrairement aux avertissements reçus sur le route, si agréable, qu'on restera deux jours dans la famille de Fevzi. On vit simplement, le lait vient des vaches, on en fait du yogurt. On cuit du pain dans des enforres entrerrées dans le sol des maisons dans le fond desquelles on a entreposé des braises. Les poules donnent des oeufs, on éleve des moutons dont on exploite la laine, les ânes servent a porter les bidons d'eau depuis le puis au bout du village, on se nourrit des pommes de terre cultivées a la bonne saison et on laisse passer le vent qui a désaxé l'antenne satélite et rompu le signal sur l'écran plat, en buvant des héctolitre de thé instalés sur les coussins constituant le seul mobilier de l'unique piece a vivre. Nous sommes l'attraction du village, les voisins passent pour discuter. D'ailleur, les turque sont bavards. Ils parlent au volant, au café, en marchant.... et quand ce n'est pas de vive voix, c'est dans le combiné d'un téléphone portable qui sonne a intervale regulier dans toutes les poches.

Dans la famille de Nevis, des femmes superbes, visages exotiques


Image volée, le repas des femmes. Moment d'intimité loins des hommes.
On essaie d'aider aux travaux quotidien mais, les hommes du moins, semblent au chômage technique. Il n'y a rien a faire, c'est l'hiver. Etrange contraste avec la vie que menent les employés turque. D'apres ce que nous avons pu observer, les horaire de travail dans ce pays sont incoyablement étendus. Le rendement et la productivité ont l'air d'être sans importance tant les poses pour fumer, boire le thé, se reposer, regarder la télé, discuter, répondre au téléphone ou renseigner les touristes que nous sommes, sont nombreuses. Par contre la durée de la présence sur le lieu de travail semble n'avoir aucune limite. Les turques travaillent tout le temps même si, conrêtement, dans nos yeux d'Européens, ils ne font pas souvent grand chose. Aussi, il n'est pas nécessaire de porter une tenue en adéquation avec le poste occupé. Nous avons donc observé des livreurs de mazout en complet-cavate, des berges en costume, un militaire, mittraillette au poing, en shlaps de bain, un dresseur de pigeon vêtu pour sortir en discoteque, un maître d'école en guenille... Golbalement, les turques sont coquets, tenues soignées, cheveux peignés de frais... Dans les villes, on trouve des barbiers a chaque coins de rue.

Notre campement a Çatak
On quitte Çatak sous le soleil qui illumine le canyon creusé par la riviere Aras marquant la frontiere truco-arménienne. Le Mont Ararat éleve sa masse blanche sur un ciel bleu. Transportés dans un autre monde, quelles découvertes, quel acceuil nous avons reçus! Quittant le plateau, on glisse entre les collines multicolores, enviromment pierreux. Apres tout ce plat et ce blanc, c'est Noel pour les yeux! Géologie capricieuse! Puis c'est une plaine plantée de peupliers gorgés d'eau et de fruitiers jusu'a Igdir. Enfin des arbres!

Autour du Mont Ararat: Igdir-Dogubayazit

Vas-y Jean-Da fonce! T'y es presque!
Igdir est a 895 metres d'altitudei le col sur le versant ouest de l'Ararat a 1660. On monte, on monte, jusqu'a ce que des militaires nous arretent. Attention, nous sommes en zone a risque, le PKK y sevirait malgré le cessez-le-feu qu'il a unilatéralement prononcé depuis 3 mois. On doit impérativement camper au prochain poste de contrôle a queluqes 60 kilometres de la. On faiıt donc chauffer les peneus, mais en fin de journée, une fois le dit-poste atteint, on refuse de nous héberger. Pourquoi brandir au matin une menace terroriste, si c'est pour nous laiser au soir sur une route sois-disant dangereuse? A moins que ces militaires ne se l'a racontent un peu, il faut bien justifier les dépenses de l'armée et l'amimosité envers cette minorıté etnique que, malgré des négociations en cours, on refuse de reconnaître officiellement.

Il fait nuit quand on s'instale dans un hôtel de Dogubayasit, qu'on a rallié sans encombre aucune. C'est Nevros, le Nouvel An Kurde, mais la ville est étonnement calme. Nous n'assisterons donc pas au sauts au dessus des feux de joie. La lumiere déclinante sur la plaine maraicageuse qui sépare le Mont Ararat (5137m) de la ville est un réel cadeau. On a du mal a réaliser, on a touché du doigt ce mont mytique! Emotions fortes encore emplifiées par le fait qu'on est a present aux portes de l'Iran. Mélange d'anxiété et d' impasience.

Quelques jours en ville nous permettent de préarer notre passage de frontiere. Traveaux habituels: lessive, service des vélos, mise a jour du blog... Et aussi shopping d'habits conformes aux moeurs de ce nouveau pays, change d'argent, dénichage d'un guide et d'une carte, recherches informatiques d'inforamtions concerant l'Iran, projection pour la suite de notre tarcé, étude des diverses options possible. Pénétrer un nouvel état a toujours crée en nous un peu de stress. Cette fois cı, nous changeons de régime politieur ce qui multiplie les inconnues, les questionnement foisonent!.

Apres l'effort, le reconfort. En compagnie de Marc, voyageur francophone rencontré au hasard des passages a l'hôtel ou nous logeons, nous allons visiter Ishak Paşa, un palais datant de 1685 melant des styles architectureux seldjoukide, ottoman, géorgien, perse et arménien. Quel bien ça fait de se degourdir les pattes en montant a pied sur le petit plateau sur lequel ıl est niché apres lesdeux jours consacrés a mettre au point notre entrée en Iran. Adosé a la roche l'édifice surplombe la plaine au fond de laquelle trône le Mont.

Palais d'Ishak Paşa

La Mosquée dans le cartier des hommes 
  

vendredi 1 mars 2013

Turquie: de Konya a Trabzon

Dans le precedant message, nos vous avions laissez a l'entrée de Konya, ville de 1 100 000 habitants. Les gardiens du parc naturel ou nous avons passé la derniere nuit sous tente s'activent au matin pour nous denicher un hotel bon marcher dans la ville. C'est donc avec un billet a la main (mentionnant nom et adresse de l'hotel) qu'on arrive au centre de Konya. On tourne autour de la grande place Alaaddin et lorsque je (Jean Da) demande ou se trouve l'Hotel Ottoman, un passant me designe l'enseigne et la maison a 20 metres, trop facile!
En parlant avec le tenancier, on apprend que ce soir il y aura une Sema, cérémonie ou danse rituelle religieuse des Dereviches Tourneurs. On entre donc a 20h au Centre Culturel de la ville et prenons place dans l'immense théâtre circulaire recouvert d'un dôme. 
Au début du rituel, un homme entonne une priere a haute voix pendant que les 29 Dervıches sont a genoux sur une peau de mouton. Ils portent une longue robe blanche qui reprsente leur linceul, l'ample manteau noir leur sepulture et le chapeau leur pierre tombale. A la fın de la priere, éclattent les cymbales, la flute de roseau et les tambours. Le maître İnvite les derviches a marcher en rond, apres trois tour, ils laissent tomber leur manteau noir pour signifıer qu'ils sont liberés de tout attachement. Les bras repliés sur leur poitrine signifiant au renoncement a la vie matériel, ce qui leur permet d'avoir une union mystique avec Dieu.
Le bras droit levé, paume vers le ciel recueille la grace du paradis, le bras gauche paume vers le sol connecte a la terre. En tournant sur eux mêmes, ils forment une constelation de corps animés, ils tournent, ils tournent encore afın d'obtenir un effet de transe.


Ceremonie Derviche a Konya
Le lendemain, on irra visiter le musée Mevlana qui se compose de 2 parties. La premiere renferme dans une mosquée le tombeau de Mevlâna (ou Rumi) grands philosophe mystique, poete et écrivain religieux. (Merci Charly pour nous avoir prêté le livre 'Soufi mon amour' qui relate la vie de Mevlâna). La seconde partie du musée se compose des loges des Derviches Tourneurs.

Le tombeau de Mevlana turquoise

Le 12 fevrier, on quitte la ville de Konya par une longue piste cyclable, ce qui est assez rare pour le souligner. Une fois sorti de la ville, une énorme plaine platte a plus de 1000 metes d'altitude nous attend. Les collines au loin, exibent tout leurs plis et bourlets que la végétation absente ne cache pas. Autour de nous, des vastes étendues semis arides est soit laissées en friche, soit cultivées a l'aide de systeme d irrigation tres moderne ou par un simple canal d'eau parcourant la culture.


La plaine entre Konya et Aksaray. Plat, c'est plat et pis c'est tout!
On visitera a Sultanhani un grands caravanserail, qui accueillait jadıs les carravane de marchands parcourant la route de la soie. Celuı-ci, d'apres les renseignements de notre guide touristique, serait un des plus grand de la régions avec une grande partie ouverte pour l'été et une grande partie couverte servant en hiver.

Caravanseraie de Sultanhani sur la route d' Aksaray

Finesse des sculptures de Sultanhani

Durant 2 jours sur notre plateau, une pyramide blanche se dresse devant nous. Hasan Dazi, culmine a 3268 metre et ce n'est qu'au troisieme jour de velo qu'on sera a ses pieds. Durant 3 jours nous avons roulé avec cette montagne sous les yeux, a aucun moment on l'a perdue de vue, puisque aucune colline et pas un arbre ne se mit entre elle et nous.
Heureusement pour rompre cette platte monotonie, de nombreux camions et voitures nous klaxonnent et nous disant bonjour de la main.
Hasan Dazi 3268m.
Apres la vılle d'Aksaray notre route n'est plus rectiligne et le vallonnement du terrain rend notre tracé plus interessant. Gentillement, on entre en Cappadoce, les collines nues dévoilent des couleurs de terre et de roche brune, rouge, orange. La vallon voisin peut être beige, jaune voire gris, blanc ou vert. Tous ces coloris dans une même vallée sont un cadeau pour les yeux, Leo s'arrette apres chaque virage pour contempler et prendre des photos du panorama.
Ce soir la, on plantera notre tente sur une crête rocheuse a 1300 metre d'altitude. Au matın notre tente sera ballotée de tous les cotés par les vents fort. En plus du vent, la neige tombante nous aide a prendre la déssison de ne pas bouger pour aujourd hui. On passera donc une journée sous notre abri de tissu au chaud dans nos sac de couchage a lire et écrire nos journeaux de bord. 
Entree en Capadoce, les collines aux mille couleurs en dessus d'Aksaray

Lorsqu'on se remet en route, on pénetre dans des énorme canyons, le nombre de porte creusées dans les roches nous assure que nous sommes en Cappadoce. Au village de Guzeloz a fond de canyon on découvre des parois entierement creusée, vestive des habitation troglodites. Je (Jean Da) suis tres emu de decouvrir ces paysages et l'histoire de ces habiıtations souterraine.


Village de Guzeloz
Le soir avant d'atteindre Goreme, on pose notre tente au milieu des cheminée de fée, l'endroit est enchanteur, malgré le froid qui nous tient compagnie pendant la preparation et l'ingurgitaion de notre souper. Au matin on découvre que la neige donne a notre campement quelque chose de mysterieux, ou sommes nous? Quelle est ce paysage ou les cailloux sont dresser commes des i coiffés de chapeaux? Qui a creer cette environnement qui ne semble pas terrestre?

Voici le decord incroyable dans lequel nous avont camper
Le 18 février on arrive a Goreme, on y passe 4 jours a arpenter a pied les differentes vallées (Vallée des Pigeons, vallée Blanche, Vallée Rouge, Vallée des Roses et Vallée du Dervent). Durant ces journées on se prend pour des explorateurs, on déniche des églises creusées dans la roche, trouve des cités troglodites. La saison s'y prête merveilleusement bıen car nous sommes seuls dans ce labyrinte de rochers, ou chaque cheminée de fée peu cacher une ouverture a un monde souterrain. 



Cheminees de fees, c est beau la Cappadoce


Vallee de pigeons




A Uchisar les rochers sont creuser comme un fromage


Vallee de l Amour



Leo l exploratrice grimpant dans une cite souterraıne
 On se remet en selle le 23 fevrier avec des images de la Cappadoce plein la tete, c'etait vraiment bien! En fın d'apres midi nos velo nous emmenent dans la banlieu de Kayseri ou vivent plus d'un million d'habitants. Rapidement, on se rend compte qu'on arrivera pas la traverser avant que la nuit tombe, on essaye de fuir le centre en empreintant une route se dirigeant a 90 degrés de celui-ci. Sur cette route on dépasse un homme poussant son vélo, en le dépassant, je ( Jean Da) me retoune en demandant 'bicyclet probleme?'. İl me repondra 'lastıc probleme'. On lui collera un rustine sur le trou de sa chambre a air, lui content, me (Jean Da) collera un bec sur chaque joue. On finira la soirée a rouler de nuit au centre ville pour rejoindre sa maison, on mangera avec toute sa famille (femme, enfants, beau fıls et petit enfants) sur le tapis a même le sol. Dans cette maison rudimentaire, ils nous mettrons un lit a disposition.
Soiree chez notre hote a Kayseri

Sur notre route allant a Sivas, le soir alors qu'on s'arrete devant le Caravanserail fermé, un homme arrive en moto, il nous demande en allemend si on veut entrer pour visiter. Je luı répond qu'on est plutôt a la recherche d'un endroıt pour camper. Sa réponse comprise par nous plus tard sera 'c'est un caravanserail' (entendez, c'est faıt pour ça!). Il ouvre l'énorme porte et nous dit d'entrer nos vélos. Ils nous montre ensuite comment verrouiller la porte depuis l'interieur et nous désigne une grande piece en pierre voutée ou il met en route un chauffage. L'opperation a duré 3 minutes et l'hommes s'en va chez lui. C'est hallucinant, nous sommes seuls dans un caravanserai vıeux de mille ans finement décoré de pierres sculptées. On passera une nuit agréable dans notre chateau fort pour voyageurs.

Seul le matin dans notre caravanserai
Nous atteignons la ville de Sivas le 27 fevrier au matin, quand même un peu déçus de ne pas avoir croisé les redoutable kangals (Gros chiens de berger au alentour de Sivas).
De la on saute dans un bus avec vélo et baggage pour aller a Trabzon.
Le 28 fevrier au matin nous sommes a l!ambassade d!Iran pour faire notre demande de visa qui sera accordée de soir même. L'Iran nous ouvre donc ses portes pour une durée de 30 jours que nous pourront peut être prolonger dans le pays.
Toujours le 28 fevrier en consultant nos mails, on apprend que nos amis Anne-Laure et Guıllain sont aussi a Trabzon, on fête donc le soir a quatre nos quatrieme retrouvailles et nos visas Iraniens.