mardi 11 novembre 2014

Chine: de Kunming a Mohan ( Frontiere du Laos)

Kunming est la capitale de la provence de Yunnan, c'est une mégapole, se sera la dernière croisée en Chine. Comme Leo l'a écrit, l'approche de la cité fut assez difficile, cependant relevons que notre petite route empreintée, pénétrera de manière rectiligne jusqu'au centre ville. Chaque grand carrefour possède un petit poste de police, car pour faire respecter la couleur des feux, un policier, sifflet en bouche et drapeau à la main se place à chaque branche pour stopper ou faire circuler les 4 a 6  voies de véhicules. C'est à l'un de ces poste que nous demandons confirmations aux agents de l'ordre, si il suffit de continuer tout droit pour atteindre le centre, indication confirmée par eux. Étrangement l'un d'eux porte une t-shirt noir bariolé de feuilles de cannabis vertes, est-t-elle vraiment réglementaire votre tenue?  

Les hôtels accueillant une clientèle étrangère de Kunming demandent des prix inaccessibles à notre bourse, nous tentons donc de nous faire accepter dans les enseignes pour chinois. La réponse est toujours la même, méiyou (y a pas) en secouant la main pour dire non. Une jeune réceptionniste me brandira même son bâtons taser électrique crépitant sous le nez pour me faire sortir de l'établissement. Bienvenue, je sais que nous sommes sales, mal vêtu, mais tout de même!!!
Pour finir, on croisera un groupe de cyclo malais logeant dans un auberge de jeunesse, ils nous ouvriront la voie jusqu'à elle.

 L'auberge Cloudland à Kunming
Au troisième jours déjà, nous quittons notre chambre avec vélos et bagages, Leo a trouvé sur internet un hôtel proposant des chambres à un prix imbattable, au vue du nombre de jours que nous allons rester sur place, le déménagement semble judicieux pour notre porte-monnaie. Nous nous rendons sur place et découvrons le bâtiment en question en phase de démolition. Bizarrement, il était possible de faire des réservations ainsi que de payer le séjour par internet. Ahuri, nous nos yeux passe du numéro de la rue, au papier avec l'adresse pour finir sur les machines de chantier, caramba ce ne va pas être possible de dormir ici. On aura fait 25 kilomètres aller-retour pour se ré-installer à l'auberge que nous avons quitter au matin.

Marchéétalage de viande

Le séjour dans la ville de kunming va se prolonger sur plus d'une semaine afin de mener à bien toute les petites et grandes missions que nous devons accomplir. On commence par trotter à pied jusqu'à l'ambassade de Thailande pour demander et obtenir 2 mois de visa. Notre nouveau statut de partenaire ou co-équipier va nous faire faire un bon nombre de kilomètres et quelques ampoules au pied en bonus. En effet, nous avons décider de nous équiper matériellement afin que chacun puisse être autonome pour la suite du voyage. Nous partons donc à la recherche de magasin de sport et de camping en particulier. Dans certaine ville chinoise, ces échoppes se concentrent toutes dans un unique quartier de la ville ou elles abondent, cela n'est pas le cas a Kunming. C'est donc une véritable chasse au trésor urbaine, il faut commencer par faire des recherches internet, noter les nom des magasins, les rue et leurs numéros. C'est donc carte en main, patience en réserve, oeil affûter, pied en compote (oui,oui j'ai acheté des souliers chinois bon-marché, pour pédaler c'est bien, mais lorsque je marche beaucoup, c'est une catastrophe...) qu'on arpente les quatre coins de la ville pour trouver la bonne rue ensuite la parcourir de long et en large jusqu'à découvrir la vitrine exposant du matérielle de sport ou de camping. 4 journées entières seront dédiée à ce jeu, pour enfin de compte, acheter une tente et un réchaud à essence. Bravo les explorateurs urbain!!!

Toujours dans le labyrinthe du marché


Lucie et son mari dont nous avons obtenu l'adresse en Chine par le biais des parents à Leo étaient censé recevoir par poste une petite pièce de rechange pour notre réchaud (le vieux). Mais l'adresse transmisse en caractère latin n'était pas tout à fait exacte et la compagnie expédiant l'article n'a pas joint l'adresse en caractère chinois, cela pour dire que notre colis n'est jamais arrivé chez Lucie et son mari. Par contre, nous avons rencontré  le couple, ils sont venu nous rechercher devant la porte de l'auberge pour nous emmener faire une balade en montagne ainsi qu'un repas à la campagne. Merci pour ce bon moment en votre compagnie.

Notre séjour à rallonge à Kunming ne nous permet plus de rallier la frontière du Laos en vélos, nos visa chinois expirent dans quelques jours. On fait la moitié de la distance en bus et pédalons le reste.

L'ambivalenceTendance à éprouver ou à manifester simultanément deux sentiments opposés à l'égard d'un même objet : amour et haine, joie et tristesse, etc

Ce sentiment ambivalent face à plusieurs idées, plusieurs sentiments ne m'est pas inconnu. N'étant pas toujours d'un aplomb inébranlable, je me l'aise souvent prendre dans cette tenaille face à deux ou plusieurs sentiments ou ressentis dont je n'arrive pas à trancher. Je considère la première idée et puis la seconde qui peut également avoir du sens sans pour autant arriver à prendre une décision. Un exemple sera peut-être plus parlant pour comprendre: Faut-il parler de notre rupture sur un média comme internet? Leo pense que cela fait partie de notre aventure de route, qu'il est bon de retranscrire les difficultés affectives rencontrées par un couple durant un voyage au long-cours. Car le quotidien de notre vie itinérante est si intense, les émotions en sont décuplé, le lot quotidien de décision à prendre sont soutenu ainsi que la promiscuité de vivre avec l'autre 24 heures sur 24. Oui, je la rejoint complètement dans cette idée, mais en moi, une voix me crie aux oreilles que cela est privé, que cela ne regarde personne. Personnellement, il m'est impossible de dire de manière raisonnable et de mesurer l'impact de commenter ce sujet sur notre blog. Mais honnêtement faut-t-il en parler sur internet? Je comprends de manière intellectuel le pourquoi du oui et du non, mais difficile de prendre une décision, la balance ne pèse pas plus d'un coté ou de l'autre. Loin d'être un coup de tête, nous avions déjà ouvert ce sujet en Iran. Je pense que Leo et moi avons eu le courage, la pertinence d'être sincère envers-soit même et envers l'autre, nous avons regardé notre situation de couple en face et de prendre une décision en conséquence. 

L'ambivalence est peut être un état dans lequel nous nous trouvons pour le moment avec Leo. Nous avons énumérer plusieurs scénario possible concernant la suite du voyage, mais aucune décisions ne sort de nos échanges. Peut-être que prendre du temps, se laisser chacun du temps pour digérer, se reconstruire et ensuite articuler son envie est plus sage. Nous pédalons toujours l'un derrière l'autre ou l'un devant l'autre!


Nous évoluons en foret Sub-Tropical
Revenons à nos guidons, nous sommes à l'extrême Sud de la Chine, il fait chaud, humide, il nous reste un poignée de jours pour parcourir les 300 kilomètres qui nous sépare de la frontière laotienne. L'ambiance entre nous n'est pas mauvaise, nous savons être des co-équipier ou des amis responsable de leurs actes. L'ambiance qui nous entoure est charmeuse. Notre route sillonne de magnifique collines, tantôt striée de culture de thé ou de rizière, tantôt de plantation de café ou de banane, tantôt recouvert de foret et de bambou, nous découvrons nos premiers hévéa (arbre permettant la récolte du latex pour ensuite être transforme en caoutchouc). Loin de la Chine industrielle, j'ai déjà l'impression d'avoir quitté le pays du Soleil Levant. Le trafique presque inexistant nous permet de pédaler le nez en l'air en position de contemplation ou les yeux absent au fond de notre pensée, c'est agréable de débrider notre concentration. Le mode vie rural semble paisible, les poules prennent possession de la chaussée, chat et chien abondent, les buffles d'eau barbotent dans les rivières, le tableau est relaxant. Les habitants s'affairent aux champs, récoltent le latex, fument du tabac en utilisant des bangs énormes, en milieu de journée c'est le moment de  jouer aux cartes ou de faire du tissage. Les habitations dans ce climat chaud sont plus simple, il n'est plus obligatoire d'avoir des murs en dur, un tressage de bambous fait l 'affaire. Les vitres des fenêtres sont absentes, facilitant ainsi le passage d'aire, par contre la toiture elle, est toujours étanche pour mettre les habitants à l'abri des pluies. Tôle, tuile ou  paille de riz joue se rôle de protection.

Plantation de thé formant des longues stries


Enclos à cochon


Ambivalence, est-il préférable de voyager seul ou ensemble? Leo et moi formons une équipe qui fonctionne, les compétences de l'un s'additionnent à celle de l'autre et comblent nos lacune respective. En plus, je pense que nous sommes très attaché l'un à l'autre, le chemin parcouru, l'aventure vécu ensemble à tissé des liens solides d'amitié ou familiaux, sommes nous peut-être des "frères et soeur"? Cependant par moment naît en nous un élan de liberté, faire ce que l'on veut quant on veut, ne plus regarder systématiquement sur l'autre, ne plus faire de compromis sur le moment de faire une pause, le choix du repas, la direction à  prendre, les envies respectives... être seul a bord!!!

Au premier campement depuis que nous avons quitter Kunming, Leo installe sa tente à quelques 10 mètres de la mienne, chacun s'organise maintenant comme il veut dans son logis de tissu. Mais les repas s'organise comme avant. La seconde nuit se fera dans une plantation d'arbre à caoutchouc ou les insectes et animaux nocturne sont très bruyant. Nous sommes dans la région sub-tropical à la faune et flore luxuriante.

La nouvelle tente de Leo

Ambivalence, elle pointe son nez lorsque la nuit tombe, lorsque tout cri, craquement autour du camp nous interroge. Tong... une noix tombe sur ma tente, est-ce vraiment  un noix? Suis-je sur que ce n'est pas quelqu'un qui a lance une pierre, ou un animal qui donne un coup de patte au tissu?  Oui, à certain moment, on se sent rassurer de savoir l'autre pas trop loin. Mais cette liberté naissante ou est-t-elle? Elle se réveille avec le jour qui chasse la nuit!!!
Ce matin la, nous plions nos toile de tente complètement sèche, c'est assez rare pour le signaler. Après 3 kilomètres de bitume on entend quelques cris humains et de gros craquements dans la foret. 4 éléphants en sortent accompagner de leur gardien et rejoignent la route.
Ambivalence, est-ce vraiment judicieux de camper dans ces forets? Si nous aurions établi notre campement 3 kilomètres plus loin, aurions-nous eux la visites de ses pachydermes durant la nuit?

Éléphant au milieu de la foret


Finalement, ils descendent sur la routes


Au 3 ème campement nous auront la visite le soir de Tom et Anna, cyclos polonais déjà rencontré à Leshan. Ils ont vu nos tentes au bord de la rivière, malheureusement ils ne restent pas puisqu'ils sont attendu dans le village suivant par un hôte contacté sur internet. Nous prenons donc rendez-vous le lendemain matin pour partager ensemble le déjeuner au village. Durant la nuit des bruits étrange sorte de l'eau du ruisseau, des grenouilles imitant des cri de canards?!?

Durant les 3 dernières jours de pédalage, toutes les vallées, collines et plaines sont uniquement planter Hévéa.
Ambivalence, à la découverte des arbres à caoutchouc, j'ai été ravi de constater que tout ce latex récolté permet d'obtenir une matière première naturelle. Je pensais que cette matière était actuellement uniquement produite par la transformation du pétrole. Cependant cette monoculture a complètement détruite la foret originel de la région, en exterminant la faune qui y résidait. Donc oui ambivalence, sur nos manière de production, même si il est préférable de se fournir en matière première naturelle plutôt que des dérivés pétrolifères, il faut quant même remettre en question les technique de cette culture.

Hévéa, récolte de latex
Les collines  à perte de vue sont plantées uniquement d'Hévéas              
Par endroit un arbre solitaire ou une petit groupe n'ayant pas subit le coup de tronçonneuse trône majestueusement au dessus des leurs congénère de la monoculture. Il sont bien 4 a 6 fois plus haut que les arbre à caoutchouc, ils sont un écosystème a eux seul. Sur leur tronc et branche sont installé toute sorte de mousses, fougères et plantes diverse, plusieurs variétés de lianes courent sur les plus hautes branches culminant à plus de 60 mètres du sol. Ce sont des monuments naturelles comparable à des cathédrales, des mosquées, des stupas et autre temples construit par l'Homme essayant d'atteindre les hauteurs de la lumière divine. Quelle spectacle. Je me sens vibrer par cette force, cette énergie naturelle. Avons-nous définitivement rompu ce lien avec la nature? L'homme est-il vraiment supérieur à cette puissance naturelle pour la détruire à des fins économiques?


Tronc coupé, le marché de bois est intense, la déforestation aussi!!!
Simplicté des villages à l'extrême Sud de la Chine
Dernière matinée en Chine, il nous reste 50 kilomètres pour atteindre le village frontière de Mohan. Je sens à contre coeur la Chine qui essaye de me retenir puisque successivement, pour des raisons inconnues je crève 3 fois mon pneu arrière. Même devant ce signe, ci cela en est un, je ne ressent aucune ambivalence, je veux sortir de ce pays, OUI. Le village frontière ne semble pas cadrer avec l'endroit rurale que nous avons traverser ces derniers jours. Ici afin d'afficher qu'on sort ou qu'on entre dans un pays très développer on a construit à tour de bras des dépôts et des immeubles modernes. A bien regarder, comme dans toutes le villes chinoises, beaucoup de ces constructions finies sont inoccupées???
Oui, nous quittons la Chine sans regret, ce pays ne fut pas un coup de coeur, peut-être est-ce un livre ouvert pour observer un mode de vie ou la production et la consommation sont une religion. Engranger de l'argent est le centre de tout, le but ultime,  ce phénomène ici est poussé a l'extrême, il est vraiment intéressant de se confronter à cela car c'est peut-être le future qui nous attend en Europe.


Laos, nous voila à ta porte, nous sommes impatient de faire ta connaissance, tous nous ont dit beaucoup de bien de toi. Nos obtenons un mois de visa a l'entrée du pays, nous y voila donc...

jeudi 6 novembre 2014

A la découverte du Monde à travers d'autres yeux: le sac au dos, la tête en l'air...

Des Golbtrotters qui ont des choses à dire. Leur transhumance s'acheminent au rythme régulier ou leurs pensées s'égrainent. Sur leur blog personnel, ils nous partagent leurs réflexions, leurs émerveillements, leurs mises en questions, leur coups de geule...



Amelie et Romain: couple voyageurs venant en aide aux entreprises sociales, France
http://ousontdidetrom.tumblr.com/

Amandine et Romain ne sont pas paris en voyage le sac au dos et la "fleur au fusil", comme tant d'autres. Non, voulant joindre l'utile à l'agréable, ils ont décidé de s'envoler avec dans leurs sacs tout un tas d'outils techniques et dans leur tête, plein de concerts à partager avec les entrepreneurs de par le Monde. Leur virée à travers les continents est jalonnée de missions qu'ils mènent à bien par le biais de l'ONG qu'ils ont eux-mêmes fondée quelques années avant leur départ: Advise For Change. C'est à Beantheay Chhmar que je rencontre ce couple, joyeux, vif d'esprit et investi (lire article relatif: ). Ils oeuvrent depuis plus d'un mois pour l'entreprise sociale "Soieries du Mekong" et soutiennent leurs dirigeants dans les reconcéptuatisations entrepreneuriales qu'ils ont choisi d'opérer au sein de la structure. Leur blog privé raconte en images, leurs aventures au cours de ces diverses missions, mais aussi les superbes découvertes qui croient leur route. Alliant un très enthousiaste dynamisme, un esprit critique acérer et une bonne dose de raison, ces deux baroudeurs ambitieux et curieux s'assurent un franc succès! Rendez-vous prochainement dans divers pays d'Asie du Sud Est, avant le grand saut pour le Pérous, le Brésil et la Colombie...à suivre!



Marta et Boris, un couple espano-bulgare voyageant en stop
http://rovingsnails.com

Rencontré dans une auberge de Luang Namtha au Laos, ce couple voyage depuis l'Europe en stop et en marchant. Leur motivation durant ce voyage et d'aller à la rencontre des artisans, des gens travaillant avec leurs mains, utilisant des procédé anciens et simple. Leur site internet regorge d'articles très intéressants sur des procédés artisanaux de production venant des nombreux pays qu'ils ont traversés et découverts.


Mona et Meike, deux filles en Asie, Allemagne
http://www.asien-zu-zweit.blogspot.com/

Elles sont amies depuis plus de 20 ans et n'en ont pas beaucoup plus! Ayant déjà parcourus l'Europe ensemble, elles ne doutent pas que les 6 mois de Backpacking qu'elles s'offrent aujourd'hui en Asie du Sud Est seront une réussite. "Bien sure, il y a quelques adaptations à faire, apprendre à traverser la route sans se faire écraser par exemple", rient elles. Meike et Mona sont deux vadrouilleueuses intrépides, plein de sourire et de vitalité. en Octobre 2014, à la Cloudland Guest House de Kunming en Chine (lire article relatif: http://www.jeandaetleo.blogspot.com/2014/11/chine-de-kunming-mohan-frontiere-du-laos.html ), on peut lire sur leur visage une soif sereine de découverte, un plaisir franc à partager ensemble ces moments d'exile volontaire, et on sens à leur contacte une fort amitié qui les lie, qui les enveloppe, dans laquelle elle puisent leur motivation au quotidien, lui illumine leur sourire et leur yeux. Vous aussi, suivez l'aventure de ces deux jeunes filles à la Découverte du Monde.



Juan Alejandro, vivre avec ses conventions, Argentine
http://www.bookofdaystales.com/

"Un jour j'allais  à une réunion d'administration de la faculté pour laquelle je travaillais depuis tant d'années'. J'étais dans ma voiture arrêté  à un carrefour, le feux était rouge, Quand il a tourné au vert, je n'ai pas démarré. Je suis resté là plusieurs minutes et silence. Et puis, j'ai tourné à gauche". A gauche, c'était la direction de l'aéroport, Juan-Alejandro a embarqué dans le premier avion pour Buenos Aires. "Quand les portes de l'avion se sont ouvertes sur l'air d'Argentine, j'ai ressentir quelques chose dans mon coeur, je me suis dit: "te voilà enfin chez toi à nouveau". Tout quitter, quitter cette vie qu'on s'est construite par conformisme, pour se sentir faire partie de la société... et découvrir sa propre échelle de valeur, établir ses propres règles de vie, les appliquer à soi-même, chercher ce qui nous rend vraiment heureux. Depuis, 7 années, c'est la tache à laquelle Juan-Alejandro s'est attelé. Nous l'avons rencontre à Kunming en Chine (lire article relatif: http://www.jeandaetleo.blogspot.com/2014/11/chine-de-kunming-mohan-frontiere-du-laos.html) où il apprend le Mandarin et espère décrocher un emploi de professeur d'anglais. C'est avec un immense plaisir que nous avons partage avec lui de chaleureuses soirées en égrainant nos idéaux, élaborant des projets, riant et nous étonnant des différences cultuelles.
Sur son blog, Juan-Alejandro célèbre chaque jour. Quotidiennement, il nous raconte donc une histoire, nous fait découvrir des auteurs, des recettes d'ici et d'ailleurs, des paysages,  des monuments, titille des intérêts, explore des commémorations...



Aurelie et Olivier, une année au tour du monde, France-Australie

MORTS, nous sommes morts de fatigue physique, de ressources mentales, terrassés émotionnellement, inertes, lessivés, déconnectés de nous mêmes. On pousse  de manière absurde nos vélos chargés en haut d'une pente qu'on espère être la dernière.Les trois cahutes du village de Purney planté au milieu du décors surréaliste des massifs himalayens, comme but ultime. Nous n'irons pas plus loin quoi qu'il arrive, nous sommes des loques humaines, des morts vivant, des automates sans cervelles... Tout à coup, mon vélo s'allège, mes efforts deviennent plus aisés. Je mets quelques secondes à réaliser que quatre mains s'affairent sur le chargement arrière et entraînent ce tas de ferraille vers le haut (lire article relate: http://jeandaetleo.blogspot.com/2013/09/inde-ladhak-zanskar-kashmir.html). C'est Aurelie et Olivier, nos anges gardiens, nos sauveteurs, ils sont apparus par enchantement au moment même ou tout espoir s'était envolé, le moment juste avant que tout se rompe, qu'on craque. Grâce à leurs soins (merci à toute l'équipe!), nous reprenons vie. Deux jours durant, ils nous nourrirons, nous écouterons et nous offrions la chaleur humaine qui nous permet de redevenir des Hommes à part entière. Ces deux expatriés français en Aurstalie s'offrent une année sabbatique autour du monde, faite de treks et d'espaces sauvages, de rencontres et de découvertes à travers des cinq continents. Ils nous la partageant en mots et en image sur leur blog personnel.


Oceander : Librepenseur itinerant , Allemagne

Padum est le capitale du Zanscar, cette vallée perdue au milieu de l'Himalaya, accessible en hiver par la seule voie d'une rivière gelée et en été par un détour de plusieurs centaines de kilomètres sur des routes de pelleux abruptes, en passent le col de Pensi La (4400m) qui surplombe une langue glacière longue de plus de 20 km. C'est pourtant là, dans ce bled microscopique d'où rayonne les activités commerciales de toute une vallée que nous remontrons Oceander, d'origine germanique (lire l'article relatif: http://jeandaetleo.blogspot.com/2013/09/inde-ladakh-kashmir-leh-padum.html). Un bar, une salle éclairée d'une lumière blafarde, une dalle de béton nue pour tout sol, et quelques tables et chaises dépareillées pour accueillir les buveurs venus "à  la ville" avant de reprendre la route de leur hameaux perchés le long des sentiers himalayens. Ce librepenseur comme il se définit lui-même, parcours ces chemins seul, accompagné seulement de son sac à dos, son appareil photo et de ses réflexions qu'il nous présentent sur son blog.



Jim : Cycloyageur, USA

Nous avons quitte Malali ce matin et sommes en plaine ascension de notre premier col himalayen le Rotang La (3979m). Au bord de la route nous prenons notre pic-nic en compagnie d'Anthoni, un cyclo Croato-Allemand avec qui nous avons décidé de partager l'itinéraire, quand apparaît notre seconde surprise de la journée: Jim (lire article relatif: http://jeandaetleo.blogspot.com/2013/08/inde-ladakh-manali-leh.html). Ce Texan, est plein de surprises qui nous séduirons et nous déconcerterons tour à  tour. 7 semaines d'aventures partagées au coeur de la Mère des Montagnes. Une amitié sincère et durable, en dent de scie aussi raide que le trace de la route que nous parcourrons ensemble, avec ses pics d'euphories et ses descentes abruptes. Une amitié à l'image des paysages qui nous accompagnerons tout au long de ce pédalage en commun: merveilleuse, grandiose, étonnante, choquante, écrasante, démente, inattendue, à couper le souffle (voir la vidéo de Jim: http://vimeo.com/102798729)...
En sus de ses aventures à vélo, Jim nous fait part aussi sur son blog de ses expériences en freejumping, parapente, trek, et vie de village auprès des populations locales du  Népal en particulier.