samedi 16 mai 2015

Soutien de AVI International pour notre assurance (maladie/accidents) Marco Polo






Quelques mois avant notre départ de Suisse au printemps 2012, nous nous étions renseignés sur les diverses possibilités de contracter une assurance voyage (www.avi-international.com) maladie/accidents internationale. En comparant les multiples offres sur le marché, leur coût et leurs différentes prestations, nous avons jeté notre dévolu sur l'assurance voyage longue durée Marco Polo (http://www.avi-international.com/nos-solutions-d-assurance/voyages-de-plus-de-2-mois/assurance-marco-polo-classique) d’AVI International.

Nous avions estimé que le prix demandé par rapport à l'étendue des prestations proposées et le montant des couvertures offertes en cas de maladie ou d'accidents constituait une offre intéressante et complète. Aujourd'hui encore, elle correspond à nos besoins, convient à nos capacités financières et remplit nos attentes. C'est pourquoi nous avons prolongé à trois reprises notre contrat d'assurance voyage "Marco Polo" auprès d’AVI International. 

Outre les couvertures étendues proposées en cas de maladie ou d'accident à l'étranger, AVI International présente l'avantage d'avoir son siège social en France. Cela rassure les francophones que nous sommes car nous étions sûrs qu'en cas d'incident, nous pourrions contacter un interlocuteur s'exprimant dans notre langue maternelle. Dans les situations de stress que peuvent être une maladie ou un accident survenant à l'étranger, cela nous a semblé un atout incontestable. Par chance,  nous n'avons jamais, au cours des presque 3 années passées en vadrouille, dû faire appel à ce service, nous n'avons donc rien à dire en ce qui concerne l'efficacité de la prise en charge suite à un sinistre. Cependant, la seule fois ou nous avons contacté notre assurance par e-mail afin de poser quelques questions à propos de l'éventuelle prise en charge de consultations médicales, la réponse a été promptement obtenue. Elle fut claire, limpide et nous a donné entière satisfaction.

Pour tous les types de séjours à l'étranger, que vous soyez, comme nous, itinérants ou que vous séjourniez dans un lieu fixe; que vous partiez faire du tourisme ou vous investir dans un projet (études, bénévolat, au pair, travail salarié...), les divers types d'assurances voyages maladie/accidents proposés par AVI International peuvent répondre à vos besoins. 

Certaines d'entre elles s'adressent tout spécialement aux familles, d'autres aux aventuriers du troisième âge. L'offre "Routard Assurance" conviendra particulièrement aux personnes en court séjour, alors que l’assurance voyage "Marco Polo" correspond aux attentes des voyageurs au long cours. Nous vous encouragerons à consulter le site internet d’AVI International (www.avi-international.com) pour obtenir toutes les informations relatives aux diverses offres de couvertures : http://www.avi-international.com/

En conclusion, si vous souhaitez contracter une assurance voyage internationale, nous recommandons chaleureusement AVI International. Vous pouvez bénéficier de 5% de réduction sur votre prochaine souscription en tapant : JEANDALEO5 dans le champ "code promotionnel" lors de votre souscription en ligne.



samedi 2 mai 2015

Vietnam: Ha Tien - Ho Chi Minh City (Saigon)

Article publié par Léo:



Des grands bâtiments neufs se dressent aux milieu des Casinos aux enseignes clignotantes, c'est le poste de douane. Cependant, ils sont inoccupés, les bureaux se situent dans un minuscule porte à cabine le long de la route. Le passage est facile, un tampon et hop, 300m  à parcourir à vélo pour atteindre le drapeau rouge à étoile jaune, le Vietnam. Là aussi, les formalités s'effectuent sans anicroche. L'officier m'apprend à dire "bonjour", "merci" et "au revoir" en vietnamien et me laisse partir à la Découverte de nouvelles contrées. Malgré que tout ce soit bien passé, je suis un peu anxieuse à l'arrivée dans cet inconnu. Je me sens indécise, je sais que je veux prendre une pause, à la plage si possible, mais où exactement? Des touriste rencontrés à la frontière m'ont indiqués un café tenu par un occidental à 10 kilomètres de là, peut-être que lui pourra me donner des informations supplémentaires, allons-y! Cela s'avère une bonne idée car il s'y trouve un local qui s'occupe d'orienter les touristes. Il m'indique un hôtel très bon marché sur la cote en direction du Sud dans un petite village de pécheurs très reposant. Ça n'a rien à voir avec Phu Quoc, l'île si populaire qui ne se situe qu'à quelques dizaines de minutes de bateau et qui est pris d'assaut par les backpackers. Non, c'est local et peu développé. Ça me conviens totalement, de l'espace, du silence, de l'authenticité et des prix abordables.



Vietnam, Hon Chong: Vue depuis mon hamac!


Une fois sur place cependant, je joue les pougnettes. L'hôtel à coté de celui indiqué par l'homme de Ha Tien est un établissement 4 étoiles: chambre avec baie vitrée donnant sur la mer et balcon, spacieuse tout confort avec climatisation, frigo, bouilloire et télévision, salle de bain lumineuse avec baignoire. Je craque et dépense l'argent offert en cadeau de Pâques par mon Grand-Père pour m'établir dans ce luxe absolu pour une semaine. Le petit déjeuner compris, offre le même type d'abondance. Non seulement ces repas qu'on m'apporte sur plateau sont délicieux, mais ils sont si copieux que je n'aurais jamais à me procurer des la nourriture à l'extérieur. Le cuisiner de l'hôtel est un cordon bleu et la réceptionniste m'a tellement à la bonne qu'elle m'offre quotidiennement des rafraîchissements glacés dans l'après-midi. Je profite à fond de ce confort inespéré, passe des soirées à lire sur le balcon face à la mer en dégustant un verre d'alcool local (plutôt très pas bon!) ou à observer les orages se déchaîner, déchirant le ciel puis venant s'écraser de toute leur force dans les eaux devenues noir encre. Le matin, je m'installe sur les coussins rembourrés pour une séance de méditation, puis des exercices de yoga. Dans les pics de chaleur de l'après-midi, c'est affalée sur une lit moelleux, dans la fraîcheur climatisée que je regarde quelques films en anglais. J'adore ces vacances, je me repose, je mange bien et je flâne au gré de mes envies. 


Vietnam, plage de Duong qui mène à Hon Phu Tu (l'île du Père et du Fils)


Délices vietnamiens


Tous les jours un menu gastronomique sur plateau



La baignade n'est pas tellement possible. Ici la mer n'est pas perçue comme un lieu de loisir mais bien comme un champs de culture, un terrain de chasse. Tous les restaurant du coin proposent une quantité incroyable de poissons et autre crustacés au menu. Une multitude de stands offrent crabes et gambas grillés, ainsi que beaucoup d'autres bêtes étranges et inconnues... La mer est aux pêcheurs et non pas aux baigneurs. Elle est aussi malheureusement utilisée comme tout à l'égout et dépotoir. Les déchets s'amoncellent par endroits sur les berges et les canalisations se dirigent toutes en sa direction. Alors je m'abstiens, mais ça ne fait rien, il y a tant d'autres choses  à faire, à voir...

Dans la journée, je pars pour des petites expéditions, marchant sur le sable, dans l'eau salée, je chasse les coquillages, observe les habitants récupérant des déchets au bord de l'eau ou péchant des produits de la mer non loin du rivage. Je visite le cité de Hon Phu Tu (les rochers du Père et du Fil qui se dressent dans l'eau au bout de la plage de Duong). Le site représentait symboliquement un Père embrassant son Fils, mais l'ancêtre s'est effondré en 2006. C'est le moment de l'année où il semblerait que les pèlerins se pressent pour se recueillir (avril, mai) dans le Temple-caverne de Hai Son Tu. Ils y brûlent de l'encens, y pensent des de prédiction et prient les statues de Bouddhas Sakyamuni et Quan The Am Bo. Une visite plaisante au milieu de fervents vietnamiens. 

Vietnam, Hon Chong: Temple de Hai Son Tu, à l'entrée de la grotte-Pagode


A vélo, je rallie Ba Tai, les maisons le long de la route, ont les pieds dans l'eau, sur le devant, presque chacune d'elle comprend une petites échoppe vendant quelques produits de première nécessité et des friandises. Je m'offre des pâtisseries et des boissons fraîches. Les hamacs pendouilles partout, et invitent chacun à s'y relaxer, une pause agréable au bord d'un canal. Les barques passent sans cesse, des maisons flottantes, servant aussi au commerce. Les coques des bateaux sont nettoyées, décapées, repeintes... Les filets sont démêlés, recousus.  Au centre du village, une église aux abord de laquelle se déroule un enterrement. J'ai la "chance" d'observer les rituels et les musiques accompagnant cet événement de la vie. Ils sont bien différents de ceux qu'on est accoutumé de voir. Les membres de la famille du défunt, sont entièrement recouverts de tissus blanc (habits, couverture et masque), des fanfares jouent des airs "de kermesse", on brûle de l'encens, les enfants jouent aux alentours, la vie continue, les visages sont cependant souvent tristes et fermés.

D'autre fois, j'emporte un livre et traverse simplement la rue pour me rendre au café le plus proche. Je passe la journée entière allonge dans un hamac, les pieds en éventail, à lire, rêver, saluer les chiens, les cochons, les coqs et les vaches qui se promènent, ou observer les bateaux de pèche, rouge et bleu allant et venant avec pour toile de fond, les mystérieux rochers qui se tiennent bien droit non loin des cotes. 

Vietnam, Hon Choing: le bal continu de bateaux de pèche rythme les jours.


Je quitte Hon Chong le 14 avril et rebrousse chemin jusqu'à Ba Hon. La route est tranquille , elle serpente entre des rizières en paille, des mangroves  flottantes, passe quelques villages à l'activité bouillonnantes autour des grands halles de marchés, contourne des pics de pierres calcaire, qui devaient autrefois avoir les pieds dans l'eau. Tout au long de la route, des cafés étendent leurs hamacs et proposent leurs spécialités glacées et plein de lait condensé. Le café est une institution au Vietnam, je découvrirais par la suite que toutes les routes, les voies rapides comme les chemins de campagne, en sont continuellement bordées et des clients s'y désaltèrent à toute heure du jour. Moi aussi, je serais contaminée par le syndrome "café-glacé" et multiplierais les pauses énergétiques en me laissant bercer dans les hamacs. 


Vietnam, alentours de Ba Chuc: Les rivières balayées par le vent


Après Ba Hong, la route devient moins drôle. Elle est très étroites et passablement encombrée. Des piétonnes sont parées de chapeaux de paille ronds, pointus, typiques du pays et portant deux paniers d'osier à chaque bout d'une perche qu'elle calent sur l'épaule, marchent sur la chaussée exempte de bas coté. Elle s'en vont au marché pour vendre leur produits, du poisson, des légumes ou des pâtisseries qu'elles ont confectionnées. Les enfants se rendent à l'école en vélo, portant un uniforme bleu et blanc pour les plus jeunes et de très belles tuniques d'un blanc immaculé, recouvrant un pantalon assorti pour les filles plus âgées. Tous les vietnamiens semblent posséder un scooter et en user en toutes occasions, certains s'en servent même comme magasin ambulant. Ils ressemblent donc à des barbe-à-papa géantes voguant le long de la route. D'autre transportent des matériaux de construction sur ces véhicules pour le moins peu adaptés à cette tache. Qu'importe, tout est possible! On rencontre parfois quelques chars à boeufs, qui rendent difficile tout croisement et provoquent immanquablement des bouchons et des concerts de klaxons. Puis viennent les voitures, elles ont l'air trop modernes dans cette campagne, elles sont brillantes, rapides et sans doute exemptes de frein. Un coup d'avertisseur et elles forcent le passage... après moins d'une demi-journée de route, je les ai déjà en horreur! Les camions et les bus sont les derniers utilisateurs de la chaussée, ils sont peu fréquents, mais chacun de leur dépassement me fera frissonner, car sans accotement, et avec une telle densité de trafic, leur présence sur la route est réellement dangereuse. D'ailleurs presque la totalité des transports s'effectue par bateau. Dans le Delta du Mekong, la voie fluviale est reine! Les routes d'ailleurs suivent les tracés des canaux, je fais la course avec les barques qui se traînent, chargées de pastèques, de durian ou d'ananas. Il y en a de toutes les tailles, des coquilles de noix, jusqu'au péniches de dimensions impressionnantes qui transportent du sable, des graviers ou autre matériaux de construction. Elle ont toutes en commun d'être si chargées qui leur ligne de flottaison est presque engouffrée par les eaux. C'est donc des montagnes de fruits ou de terres qui défilent sur l'eau, suivies d'une cabine de pilotage qui émerge tout juste. Le long des rives, chaque maison possède son propre ponton, les magasins ont un comptoir sur rue et un autre sur canal, il y a même des stations service flottantes pour approvisionner les engins fumottant. Ce coin du Vietnam est définitivement le pays de l'eau, tout tourne autour de ce liquide: les canaux sont des rues, les marchés sont flottants, les repas à base de poisson et les déchets emportés par les eaux. 



Vietnam, Ba Chuc: Pagode-Ossuaire en souvenir des victimes des Khmers Rouges
Vietnam, Ba Chuc: Ossuaire en souvenir des victimes des Khmers Rouges




Les villageois m'indiquent des routes secondaires pour rejoindre Ba Chuc. C'est un détour, je souhaite rendre visite à un ossuaire commémorant l'invasion par les Khmer Rouges de ce territoire qu'ils considéraient appartenir au Cambodge. Le monument abritant les os des défunts massacrés est une Pagode en forme de fleur de lotus, d'un blanc étincelant. C'est avec recueillement que je pénètre dans l'enceinte. Des vitrines de verre exposent les restes des dépouilles ayant subit les sévis, des photos illustrent les corps mutilés, c'est effroyable. Ici, avant l'invasion, se dressait un monastère bouddhique, c'était une cible de choix pour les miliciens Khmer Rouges dont le régime n'autorisait pas les pratiques religieuses. Après que le Vietnam ait récupéré ces terres en 1978, le complexe a été reconstruit et agrandi. Comme aucune explication en langue anglaise n'est proposée, j'ai du mal à comprendre le courant du Bouddhisme pratiqué ici. Il n'y a pas de moines, mais des hommes et des femmes dévots. Ils sont vêtus d'amples habits blanc ou noir. Une fois par an, a lieu ici un immense rassemblement, la taille des cuisines et des dortoirs laisse présager de la cohue qui doit s'y presser. Les dévots ne vivent pas sur le site, ils sont pères et mères de famille et chaque jour viennent réciter des prières devant les multiples hôtels des Temples en tapant en rythme sur des calebasses. C'est harmonieux et je prends plaisir à écouter ces récitations, assise sous le porche. Une femme m'aborde, elle veut savoir d'où je viens. Je lui répond France, car la Suisse est inconnue. Elle s'excite: sa fille vit en France depuis plusieurs années, elle est en vacance chez elle en ce moment. Incroyable mais vrais, je passe la soirée et compagnie de cette famille qui m'introduit en français et par le goût à ce nouveau pays que je suis tout juste entrain de découvrir. Des surprises comme celles-ci deviennent si courantes que je devais même pas m'en étonner. Mais non, on ne s'y habitue pas. A chaque fois, c'est une explosion d'émotions dans la tête et dans le coeur. Tant de gentillesse, de bienveillance et de générosité ponctuent la route, chaque jour est un cadeau, un énorme cadeau... Comment le mettre en mot? Comment faire passer ce message?  Toi qui me lis, pars à l'aventure toi aussi, grande ou petite, ça n'a pas d importance. Déconnecte-toi quelques jours ou quelques mois, de ton quotidien qui malheureusement, trop souvent, nous ensevelit. Ouvre les yeux, ouvre le coeur et la tête, et deviens familier avec cette incroyable Bonté orbitant autour du Globe!




 Vietnam, Ba Chuc: on fait connaissance à l'ombre du Temple


Les routes sont plutôt droites, suivant le tracé des canaux qui quadrillent le Delta du Mekong. Les rizières vertes fluo ou en paille occupent une majorité des parcelles plates. Étonnement, de hautes montagnes s'élèvent abruptement ça et là. Le roc est recouvert d'un fine couche de végétation, monte droit vers le ciel, plus plonge à nouveau brusquement dans les champs.  La vie est omniprésente, le Vietnam étant l'un des 10 pays les plus peuplé au monde (par rapport à la superficie). Il y a ici quelques chose dans l'atmosphère qui me fait penser à la Chine. Peut-être le monde, l'omniprésence du commerce, le niveau sonore, les interactions directives, la franchise, parfois surprenante des vietnamiens. En effet ici, contrairement à ce que vécu au Laos, Thailande ou Cambodge, on ne s'embarrasse pas de prendre des chemins détournés pour s'exprimer. Les "non", "je sais pas", "j'ai pas le temps", "va-t-en!", sont prononcés sans complexes. D'un coté cela rend les relations plus claires, il n'a pas de gène, on essaie pas de faire plaisir à l'autre à son propre détriment. D'un autre coté, quand on arrive de l'Ouest, c'est parfois choquant. Ce comportement se situe entre la tendresse cambodgienne et la sécheresse chinoise. J'imagine que si on pénètre le pays par le Nord, alors les Vietnamien semblent presque doucereux. Pour moi, cela somme rugueux et brusque. Ce qui n'est en réalité pas le cas, c'est juste qu'on interprète toujours les choses par rapport à quelques chose. Méfions-nous!


Jusqu'avant la réunification du Vietnam en 1975, (annexassions du Sud par le Nord), la République du Viêt Nam (Sud) est un régime nationaliste soutenu par les Américains. Dans cette partie du pays, les citoyens étaient libres d'exercer leur religion et beaucoup de catholiques s'y sont établis au cours des temps sombres des luttes entre le Nord et le Sud.  Le catholicisme a été présent dans ces territoires depuis le XVII siècle, importé par la colonisation française et portugaise. Aujourd'hui encore plus de 7% de la population serait Catholique et partout s'élèvent des cathédrales (dont la fameuse Notre-Dame-de-Saigon), des églises et des clochers, parfois aux dimensions impressionnantes. Je m'arrêterai dans celle de Long Xuyen et aurait la chance d'assister à un office: des chants, des prières, une atmosphère de recueillement, sans prêtre pour guider la messe. Je n'arrive cependant pas à élucider la raison de la présence de dizaines de plumeaux, éparpillés sur les bancs de prières.  Une pause intéressante et rafraîchissante sous le grand dôme moderne. 



Vietnam, Delta du Mekong: le long de la route est truffée d'Eglises


Vietnam, Cai Be: Église de Bac Ninh (1892), 



Pour quitter la ville, j'embarque sur un ferry qui traverse le Mekong (en fait un bras du fleuve car avant d'atteindre la mer, les eaux jouent les serpentins dans un enchevêtrement désordonné). Je suis aux anges, franchir ces eaux me donne un sourire jusqu'aux oreilles et me rend aventureuse, ce soir je camperais pour la première fois au Vietnam! Heuh, non en fait, la nuit sera plus mouvementée que prévu. N'ayant trouvé aucun coin où planter le camps, je demande finalement à dormir dans la cours d'un centre médical villageois. L'infirmier n'y voit aucune objection et me montre des WC avec eau courante pour me laver. Le voisin (sa maison est accolée à la cours, car tout l'espace est mis à profit), ouvre sa fenêtre et me sert des fruits et des rafraîchissement. Super, c'est bien mieux qu'un hôtel! Cependant, une fois que la nuit est tombée, les choses se gâtent. Un policier arrive, me demande mon passeport et refuse de me le remettre après consultation, il refuse également de me montrer sa carte. Pas contente, je lui arrache presque le passeport des mains et lui explique que je suis très fatiguée, je dois dormir et demain 6hoo, j'aurai décampé promis. Mais il ne l'entend pas de cette oreille, appelle des collègues en renfort et un groupe de badauds s'est créer autour de la tente ce qui a pour effet de faire monter ma pression. Le policier ne prononce qu'un seul mot en anglais: "hôtel". Il fait nuit, je ne sais pas où trouver un établissement, tout mon matériel est déjà installé ici... Non je n'ai aucune envie de bouger de là. Je soupçonne également que cet officier souhaite se voir remettre un petit bakchich pour me laisser tranquille, mais je n'ai aucune envie de participer au jeu de la corruption. Je prétends être à cours de liquidité, je rejoindrai la prochaines grande ville demain et y retirerai de l'argent. Entre temps, le docteur du centre médical arrive, c'est un homme plein de sagesse et envisage tout cela avec un grand calme qui m'apaise quelque peu. Il me dit: "be quiet, I will help you". Je la ferme donc, car il me semble que ça soit la meilleure option pour s'en tirer dans les meilleures conditions. Maintenant ce sont d'autres policiers qui arrivent, ils s'expriment clairement en anglais, me présentent leur carte, s'excusent, s'informent de ma santé, etc. Puis, on ne tend un papier sur lequel il est écrit: "you can not camp here, please follow us, we will pay the hotel for you". Bon, pas le choix d'accepter, je plie donc bagages et suis les policiers-motards jusqu'à un Home Stay à quelques kilomètres. Et moi qui croyait qu'on voulait m'extorquer... c'est moi qui les ai extorqué en réalité. Comme quoi, il est essentiel de rester vigilant et ne pas se fier trop radicalement à ses préjugés. 


Le lendemain, c'est une pont suspendu gigantesque qui m'aide à traverser un autre bras de Mekong. dans la descente Hoa m'aborde, téléphone portable au point, il veut me filmer, me demande si je peux m'arrêter pour discuter un peu. Il veut tout savoir et tout enregistrer... Lui, est originaire du Vietnam mais vit aux USA depuis pas mal d'années, il est là en vacances. Autour d'un soda frais, il ne propose d'aller visiter un Temple Bouddhiste ou se tiens cette semaine une retraite de prières. Les fidèles se relaient de 4h30 du matin à 21h00 pour répéter le mantra "A Di Da Phath" qui signifie "Bouddha guide moi". On arrive alors qu'un groupe de prieurs prend son repas, j'y suis bien entendu conviée et on m'invite à respecter les gestes rituels qui accompagnent la pris des aliments. On avale un délicieux menu en quelques minutes seulement, le gong sonne, après midi, il est interdit de manger des solides. Je revêts une tunique blanche au même titre que les autres adeptes et les accompagnent en rang, les paumes des mains jointes vers le Temple. La prière consiste dans des exercices ritualisés qui servent à montrer sa dévotion à Bouddha. D'abord on marche, en plein conscience, récitant toujours le mantra." A DI", pied gauche, "Da Phath", pied droite. Puis on s'assoit en full lotus si possible (je tiens cette position environ 1 minute avant d'abdiquer) et méditons en récitant le couplet. Finalement, il s'agit de se lancer dans une demi-heure d'inclinaisons: debout, on s'incline devant Bouddha, on joint ses mains, on s'agenouille devant Boubbha, on joint ses mains, on se prosterne devant Bouddha, on tourne ses paumes vers le ciel, et on recommence. Je suis impressionnée par les aptitudes des fidèles, certains d'entrer eux doivent avoir près de 80 ans!



Quelque chose me dit qu'il y a à découvrir ici et j'ose donc demander s'il est possible que je joigne le groupe pour les deux derniers jours de prière. Cela ne semble causer aucun problème, on a même l'air enchanté! Moi aussi, mais je décante vite, on m'attribue une marâtre pas commode du tout. Elle me traîne (et c'est pas une image, elle me traîne vraiment!) partout où elle va, en agrippant ma tunique. Une fois même, elle m'empoigne par le col (oui, comme un homme éméché dans un bar en fin de nuit!). Les règles sont hyper strictes, ce qui compte avant tout c'est d'accomplir les rituels avec précision, en temps voulu et avec excès de zèle... Moi qui envisageais le Bouddhisme sous l'angle de son premier précepte qui est la "compassion", et bien je réalise que la pratique déborde des évangiles. C'est frustrant, déroutant, la colère monte par moments. Ce qui est intéressant puisque j'ai le temps de l'observer et de comprendre comment elle se créer, je m'appuie sur les moments méditatifs pour la faire redescendre, et je trouve que cela consiste en un excellent exercice! On ne me laisse pas une seconde, le temps est contrôlé, minuté, employé à des taches précises et spécifiques: maintenant il faut se laver des dents, maintenant aller aux WC, maintenant faire la lessive, maintenant engouffrer la nourriture qu'on te donne (en entier et en 15 minutes seulement), sans plaisir, presque sans mastiquer, maintenant il faut dormir... Une pratique d' le plaisir est absent, c'est au travers de la rigeure et de la souffrance qu'on atteint dieu. Les fidèles n'ont pas l'air sereins, en paix, relâchés et élevés... Ils ont l'air stressés, anxieux du jugement des autres, empressés, soucieux de faire les gestes de façon méticuleuse. Des veilles dames ayant un peu de mal à s'y retrouver dans les divers rituels sont raillées... Je m'interroge.

N'étant pas moi même de confession bouddhique, j'utilise les temps de prières pour observer les sensations, comme je l'ai appris en pratiquant Vipassana. Lorsqu'il faut s'incliner, je me concentre sur la respiration que j'essaie de cadencer avec les gestes. Les cultes du matin et du soir, sont de beaux moments, car les dévots entonnent des chants aux sonorités envoûtantes. La mesure est battue sur une calebasse, les voix semblent effectuer des mouvements de ressorts qui détache de soi au point qu'il est très facile de se laisser planer. De temps à autre des gongs, des cloches, des tambours retentissent et ajoutent une harmonie. Le prête possède une voix de baryton s'apparentant à un instrument à cordes. Des moments merveilleux qui me font frissonner! 



Vietnam, Delta du Mekong, Temple de Chua Tien Quang où je séjourne pour 2 jours de prière avec les fidèles



Le derniers jours, des enfants sans famille vivant dans le monastère viennent me chercher au milieu de la prière du matin. Nous allons ensemble relâcher les tourterelles que le prête vient tout juste d'acheter au marché. Ces bouddhistes étant strictement végétariens, ils rendent leur liberté à quelques spécimens autrement destinés aux casseroles. C'est un geste symbolique qui me remplis de joie, je me sens bien en ouvrant mes mains et en laisser s'échapper les oiseaux. Fondamentalement, je sens que c'est juste! Plus tard, nous nous rendrons dans un autre monastère pour embarquer sur une coquille de noix plus ou moins étanche. Nous sommes tous vêtus de nos tuniques grises et chantons en boucle le slogan monastique. On vogue sur le Mekong, passant les maisons sur pilotis où la vie quotidienne suit son cours. Je crois rêver tout à fait, que fais-je là? C'est un moment mystique et magique, qui restera gravé dans ma mémoire, j' en suis certaine! Au bout d'un petit moment, on accoste une autre embarcation et après tout un tas de chants, de rituels et de bénédictions, on y monte les uns après les autres. On empoigne une crosse bassine pleine de poissons et on la déverse dans l'eau: Allez, nagez, vous êtes libres! Ce seront plus de 2 tommes de poissons de toutes sortes qui retourneront au fleuve! Wouahh, que d'émotions!

Un mal entendu me guide encore dans une aventure un peu particulière. On m'explique que le prêtre va me donner un nom Bouddhique. Je pense bêtement qu'on va traduire mon nom en Vietnamien et m'expliquer sa signification (en cambodgien, je m'appelais "sous-vêtement"!!!). Pas du tout, on m'incorpore en réalité à une séance de baptême, ce n'est pas du tout ce que j'ai prévu... Pas chance (je n'y crois plus à celle-là!), avant qu'il ne faille prononcer les voeux définitifs, apparaît comme par magie, une nonne d'origine vietnamienne ayant vécu aux USA plusieurs dizaines d'années. In extremis, elle me sort de ce faux pas et prend un moment pour me raconter son propre parcours qui l'a menée à entrer dans les ordres. Quelle aventure!

En réalité, je n'ai pas vraiment aimé ce séjour, mais j'en ai retiré beaucoup. D'abord, j'ai eu la chance d'observer de tout près les manifestations de foi des adeptes du Bouddhisme "petit véhicule" et même d'y prendre part. J'ai vécu cela dans mon corps et cela permet d'aller plus loin dans la compréhension et la réflexion. Je ne  veux choquer personne, ni ne blesser aucune sensibilité en disant cela, et les propos qui suivent m'impliquent que moi. Chacun est libre dans sa foi et la manière qu'il a de la pratiquer devrait  être selon sa bonne volonté. Pour ma part, cette expérience m'a conforté dans l'idée que la religion, toutes les religions, dogmatisées, ne me conviennent pas.Je pense que le dogme, va à l'encontre du message fondamental de la foi. Selon ma propre expérience ce message tourne toujours autour de la compassion. C'est L'Amour et l'Harmonie qui devraient toujours prédominer les actes de foi. C'est ce que cherchaient à expliquer, je crois, les Grands Prophètes de tous les temps.

En quittant le Temple donc les bras chargés de cadeaux, je suis pénétrée d'un sentiment mitigé et apprécie de me retrouver seule pour quelques jours dans une Guest House du village de Cai Be. Je mets à profit cette halte pour me préparer à prendre l'avion vers la Malaisie: trille mes affaires, me détache de certaines choses qui me sont pas essentielles, envoie un colis en Suisse avec les souvenirs amassés en Asie du Sud Est, rédige des lettres à mes proches et explore les petits sentiers bétonnés enfouis dans la végétation, qui suivent les canaux dont la ville est entourée (c'est une presque île). C'est un moment particulier, Jean-Da vol le lendemain vers la Suisse. Il rentre, il dit: "c'est la fin de quelque chose" et j'ai du mal à l'entendre,  l'accepter. Oui, c'est la fin de Jeandaetleo à la Découverte du Monde. Il ne reste plus que Léo, très loin des siens, seule. D'abord la Peur, et puis l'Acceptation. J'entrevois ma chance, voilà une opportunité d'aller encore une peu plus avant dans l'exploration de Soi. J'en suis heureuse, fière et impatiente! Le Contentement... le secret du Bonheur!!!



Le plus longtemps possible je suivrait un itinéraire secondaire en m'approchant de Saigon (Ho Chi Minh). La route suit l'eau, la végétation est partout. Tout les jours au Vietnam, je me serais levée à l'aube pour avancer quand il fait encore frais et m'arrêter pour les visites et trouver un hébergement à la mi-journée. Pour donner un ordre d'idée, j'entrerai dans la banlieue de Ho Chi Minh à 6h30 du matin et un thermomètre géant indique déjà 28 degrés celsius!

Peu à peu la circulation devient très dense, les camions font leur apparition poursuivis par des hordes de scooter. C'est de la folie. Trouver son chemin dans cette ville est un vrais casse-tête et à chaque fois que je souhaite rallier mon hôtel, je me perds dans les sens unique qui m'ont à mon sens, aucune logique. 



Vietnam, Tan An: Temple de la secte Cao Dai



Un dernier arrêt à Ta Han, me permettra de visiter un Temple Cao Daiste. N'ayant pas le temps de pousser jusqu'à Tây Ninh qui est le Vatican de cette secte, je me contente de ce monastère secondaire où je reçois un accueil chaleureux et bienveillant. Le Cao Daisme est une religion reconnue au Vietnam, elle a été fondée en 1921. 


Elle se prétend simple d'aces et crois en un dieu unique, un être suprême et ordonne de se consacrer à une vie spirituelle, ésotérique. Cette divinité est représentée par un oeil divin. Un tableau la représentant trône au dessus de l'hôtel au fond du temple aux couleurs acidulées. La voûte est peinte d'une constellation d'étoiles. On a l'impression d'être dans un décors de dessin animé ou sous LSD, c'est selon... L'atmosphère qui règne ici est apaisante et détendue. J'assiste à l'office du soir (4 prières rythment les journées toutes les 6 heures), assise au fond de la salle. Les fidèles vêtus de blanc entrent et s'inclinent aux points cardiaux, puis s'installent à genoux sur un cousin de prières avant d'entonner des chants léger. Par intermittence, ils se prosternent, leur poing droite enveloppant leur poing gauche, refermé sur le pouce qui doit toucher la base de l'annulaire. Après la cérémonie, les femmes viennent s'asseoir à mes cotés et m'encourage à prendre des photos du temps si je le souhaite. Les fidèles évitent de manger de la viande et de consommer de l'alcool, s'abstiennent de voler, de mentir, d'entretenir des rapports charnels. Le but poursuivi par ce courant consiste en un rapprochement harmonieux des diverses religions majoritairement représentées au Vietnam: le catholicisme, le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme, l'hindouisme, dans l'idée de promouvoir la Paix. Elle puise aussi ses prophètes dans toutes les cultures et époques, ainsi Jeanne d'Arc et Mohammed, Victor Hugo, Lénine et Jésus en sont considérés comme des messagers.



Vietnam, Tan An: ntérieur du Temple de la secte Cao Dai



A Saigon, j'éviterai de mettre le nez dehors, les rues ne sont d'un grand fracas de moteurs et de relents de gaz d'échappement. Heureusement dans le district 1, quelques parcs offrent encore de petits échapatoirs. Les citadins y pratiquent des activités physiques telles que la marche, la course, le badminton, le dacau (jeu de volant sans raquettes). le tai-chi... en particulier très tôt le matin.  Moi. j'y savoure une fois de plus des café-glacés et profite du calme pour prendre quelques notes à propos de mon séjours vietnamien. Comment résumer un mois d'aventure en quelques phrases? C'est toujours un défit pour moi. Et je te comprends lecteur, si tu abandonnes mes proses à rallonge en cours de route. Peut-être alors les paragraphes qui suivent vont te sembler rébarbatifs. Cependant, j'ai tenu à les incluent ici car la visite du "Musée de la Guerre" de Ho Chi Minh ne m'a pas laissée indifférente. Je souhaite faire part de mon expérience. Ce résumé historique ne rend pas justice à l'exposition présentée dans ce Musée, elle est riche, complète, peu orientée et permet de comprendre comment les éléments d'Histoire ont interagis aux cours de ces décennies de conflit. Je conseille à quiconque qui séjourne à Saigon d'y passer un peu de temps. 



Au cours du siècle dernier le Vietnam s'est trouvé en situation de "Guerre" pendant plus de 40 ans. Cette phrase suffit à exprimer l'horreur vécue par la population et les conséquences qui découlent de ce traumatisme s'étendant sur plusieurs générations.


Vietnam, Ho Chi Minh City: Photo exposée au
Musée de la Guerre à Saigon




















Des 1883 le pays c'est trouve sous protectorat français, qui n'a rencontré aucune résistance si ce n'est de la part de la ligues vietnamienne des jeunes révolutionnaires dirigée par le général Ho Chi Minh qui deviendra ensuite le premier président de la république Populaire du Vietnam, à sa réunification en 1978. Suite à la Première Guerre Mondial, et avec l'aide des allies Japonais, l'Indochine française tombe. Mais la France parviens à conserver des territoires dans le Sud du pays alors que d'autres parties se déclarent indépendantes. Cette situation aboutira à la Guerre d'Indochine qui se terminera "en faveur" du Vietnam en 1954. Les accords de Genève divisent à présent le pays en deux . Au nord, la République démocratique du Viêt Nam (RDVN), régime communiste fondé par Hô Chi Minh en septembre 1945; Au sud, la République du Viêt Nam (RVN), un régime nationaliste proclamé par Ngô Dinh Diêm en août 1955. S'ensuit, d'innombrables conflit qui auront pour conséquences une implication de plus en plus accrue des États-Unis (mais aussi de l'Australie, la Corée du Sud, la Thaïlande, les Philippines) dans le soutien aux territoires du Sud, et finalement, le déclenchement de la "Guerre du Viêt Nam" (1955-1975). Les interventions américaines s'intensifient, et se trouveront à leur appoggée entre 1964 et 1968. Combat au sol, captivité, tortures, bombardements massifs (carpet bombing), utilisation d'armes chimiques, de mines, de missiles téléguidés, destruction méthodique de toutes les infrastructures du pays...  Soldats, comme civiles sont réduits à néant, le Vietnam n'est plus qu'un champs de ruines, peuplé de fantomes


Vietnam, Ho Chi Minh City: Photos exposées au Musée de la Guerre à Saigon



En 1973, les Etats-Unis se retirent suite aux accords de Paris. Deux ans plus tard, le Sud Vietnam connait une nouvelle offensive des territoires du Nord et capitule. Les résistants sont envoyés en aux camps de redressement dans des conditions qu'il n'est pas possible de retranscrire. La meme année, les Khmer Rouge cambodgien pénétrent les frontières du Sud, ils seront repousses deux ans plus tard car leur force attaques de toute part sont passablement affaiblies. Entre temps, Saigon est rebaptisée Ho Chi Minh. on célébre en ce moment même, les 40 ans de l'unification du Pays. cetaines rues sont fermées car on y prépare des festivités, des drapeaux rouge à étoile jaune ou ornés du marteau et de la faucille sont hisses sur les lampadaires. Les défilés militaires sont prévus sous peu. Et tout ça semble prendre forme dans le calme le plus absolu.


Le Vietnam est donc un pays communiste, comptant un partis unique. Cependant depuis les années 80, le pays, a l'instar de son modèle et protecteur la Chine, a libéralisé son économie  La libre entreprise va de soi (chacun est commercant). Aussi, la liberté de culte n'est plus à prouver. Malgré tout, c'est un pays où l'éducation n'est ni obligatoire, ni gratuite... qu'en est il de la santé? L'accès à l'eau potable (fondement sanitaire) n'est en tous cas pas assure! Les conséquences des conflits est toujours d'actualité. Chaque jour dans ce pays, des enfants naissent avec des malformations congenitales ou souffrant de cancers et autres troubles de la santé, de suite de l'exposition de leurs parents aux gaz toxiques diverses sur eux pendant les Guerres. Les mines qui criblent encore le pays, provoquent anuellement unr quantité de blesses ou de morts invraissemblable. Les conséquences pyschologiques et sociologiques de 40 ans de "Guerre" sont difficilement nomables, quantifiables et définissables.  Et malgré tout... et malgré tout, ce qui m'a surprise au cours de cette courte visite vietnammienne, c'est que les Vietnamien ne semblent pas s'être laissé affecter plus que de raison. Ils ont la tête haute, la volonté d'acier, le regard tourne vers l'avenir, et une très grande dignité quand on en vient à aborder les sujets du passe. Quand au présent, l'étrangère que je suis a toujours été accueillie avec respect, le coeur toujours ouvert, sans aucune animausité.  Les Vietnamien sont en cela étonnants et plein de ressources. 

Ces mots sont incapables de retanscrire la réalité à laquelle j'ai parfois été confrontée sur le terrain. Quand un homme, ne parlant pas un mot d'anglais se met à miner les bombardements et sa facon de se cacher dans les fourres, à te guider de tombe en tombe pour te présenter à sa famille et ses amis et finalement ouvre sa chemise pour t'expliquer qu'il a reçu 4 balles  à travers le corps... on ne peut pas vraiment expliquer ce qu'on ressent.


Vietnam, Cai Be: Cinetière des victimes des conflits successifs au Vietnam (1925-1985)












Terminons toutefois ce message de façon positive: je passerais les derniers jours avant d'embarquer pour Bornéo chez Gina et Tony. Des Warmshowers qui acceptent de me prendre sous leur aile. Ils sentent bien que je suis anxieuse à l'idée de devoir démonter et empaquetter seule mon cycle. C'est en effet la première fois que je réaliserai cette tache sans la précieuse l'aide de Jean-Da. Ils m'aideront également à trouver un magasin de cycle où changer en un temps record, quelques pièces endommagées au cours des ans. La villa dans laquelle ils logent avec leurs deux enfants un peu à l'eccart du centre ville et tout simplement un régal. Un luxe absolu dans lequel je me laisserais bercer avec délice. Merci à vous quarte pour votre gentillesse, votre générosité, la confiance accordée, le confort que vous m'avez offert et des repas succulant que vous m'avez partage. Vous êtes des Anges Gardiens, je vous souhaite à tous le meilleur! Prenez soin de vous, comme vous prenez soin d'autrui... vous le méritez tellement!

Spéciale dédicasse: Vélo démonté, paqueté et carton griffé: Merci l'artiste!