mercredi 25 juillet 2012

Italie: La Spezia-Ferrara

C'est par une petite route qui descend des montagnes que nous arrivons à La Spezia. La descente, longue et raide, nous a contraint à faire une pause en son milieu, pas pour reprendre notre souffle, mais bien pour laisser refroidir les jantes de nos vélos avant que le pneu et la chambre à aire ne fondent. Une fois en ville, nous découvrons que tous les arbres d'avenue sont des orangers, impossible de ne pas cueillir quelques fruits gratuitement. C'est également à La Spezia que nous avons passer 4 heures dans un Cybercafé pour poster notre précédant message sur notre blog. Ce n'est donc qu'en soirée que nous reprenons la route, c'est la première fois que nous roulons vraiment de nuit car trouver une coin de bivoic fut difficile.

Nous roulons en direction de Pise, sur quelques 50 km au bord de la mer, et n'avons jamais vu la mer. Chaque parcelle de sable est colonisée par un petit parking privé, un bar-restaurant, des allignées de chaises longue donnant sur la plage. Chaque paserelle mesure environ 50 m de large et elles sont collées les unes aux autres sur 50 km de long. Chaque propriétaire use d'une enseigne démesurée pour attirer les touristes sur sa plage... On s'est crus un momnet à Las Vegas. Pour couronner le tout, la piste cyclable est envahie d'apprentis véloistes zigzagant. Pour nous divertire, nous scandons des chancons agrémentées du peu de mots d'italien que nous connaissons.

Dans la reserve natuelle
 A Viareggio en direction du sud, commence un parc naturel au bord de mer, il n'y a rien d'autre que du sable, des dunes et de la foret. Nous sommes tellement heureux de retrouver un coin de nature que nous décidons d'y passer la nuit. Les nombreux troncs flottés échoués sur la plage ont été plantés à la verticale dans la sable et forment une sorte de sculpture sur toute la longueure de la reserve. Elle donne à l'endroit un caractère mystique qu'un coucher de soleil anime. La lumière déclinante se revérbère sur les refiéfs des montagnes à l'horizon, il reigne ici une paix qui contraste fortement avec ce que nous avons traversé cet après-midi. Bien entendu, il est interdit de camper sur la plage, nous commenceons notre nuit à la belle étoile, histoire de jouer la carte de la discretion. Une fois endormis, il commence à pleuvoir, nous montons la tente, finissons la nuit au sec. Au matin, nous découvrons que nos sacoches ont été fouillées. Pour ma part (Jean-Da), les visiteurs ont sorti boussle, jumelles, chauferette à benzine, un étui contenant 200 euros, mais ils n'ont rien emporté. Les affaires fouillées ont été remises dans les sacoches. Il ne manquera à Leo et à moi que nos paires de gants de vélo qui puaient la veille chaussette. Cela nous a fait bizzare que l'on fouille nos affaires mais que le butin emporté soit si maigre. Malgré tout, cette avanture a choqué Leo. Tous nos biens matériels sont ceux que nous transportons avec nous et cette intrusion l'emplit de tristesse et d'incompréhention. Pour dédramatiser Jean-Da plaisante: "Ce doit etre l'oeuvre d'un fétichiste des mains!".

Arrivés dans la ville de Pise, nous faisons une rapide visite de la place ou se trouve la tour et la cathédrale. Nous ne sommes pas pris par le temps mais il y a tellement de monde que nous nous remettons rapidement en selle. Les momuments sont magnifiques et nous aimerions beaucoup les visiter, en savoir plus sur leur histtoire mais la ville entière est encombrée de boutiques à touristes et les groupes se pressent derrière leur guide, chacun muni d'une oreillette pour écouter la visite commnetée. Cette ambiance nous étouffe. Nous roulons en direction de Florence, nous quittons Pise par une longue digue qui longe l'Arno pour redecouvrir avec une grande joie les collines plantées d'oliviers et la plaine cultivée. Au soir venu, nous montons dans les collines pour trouver notre coin pour la nuit. C'est dans un champs d'oliviers, après avoir demander la permisson au propriétaire, que nous instalons notre camps. Qu'il est bon de dormir paisiblement sans craindre d'etre visité!

Oui elle penche, Ca c'est noramal. Oui elle n'est pas dans le bon sens, mais ca c'est du à nos incompétances informatiques!
 Le lendemain matin, alors que nous lavons nos vélos au car wash pour les débarasser du sable et du sel accumulés sur la plage, un homme pressé d'asperger sa voiture commance à etre vaindicatif à notre encontre. Léo craque, trop de tenssion acumulées sur la cote touristique, la visite nocture du "fétichiste" et maintenat cet abruti stressé du dimanche matin (on est dimanche). Finalement une bonne pause la remet de ses émotions et nous cheminons sur une petite route peu fréquentées jusqu'à Emploi. De petits champs de vigne et d'oliviers nous entourent et les tournesols plient sous le poid de leurs graines et font la moue au soleil. Les champs ne font pas plus de 50m de large, comme si ici, l'agréculture de masse n'avait pas coure. Le soir, nous sommes près de Montdupo (Limite sul Arno), nous scrutons les collines à la recherche d'un coin, lorsque nous repérons une maison au milieu d'oliviers. Nous apopercevons un homme dans le potager accompagné d'un chien qui est énorme, type dog allemand. Nous empruntons timidement le chemin de gravier menant à l' habitation, est ce que le moloce va nous sauter dessus? Bonjour dit Léo en italien, nous sommes en voyage à vèlo et nous recherchons un endroit pour planter la tente (cette phrase, un peu près la seule que l'on pronomce convenablement en italien, on commence à la connaitre pas coeur...).  Nos regrads sont plutot tournés vers le chien que vers l'homme à qui nous nous adressons. Le moloce nous regarde à peine, il est calme, notre prèsence se semble pas l'interesser. La réponse du monsieur elle est directe: "Bien sure, la nature est à tout le monde et en profiter c'est gratuit! Venez, je vais vous monter un coin à l'ombre". Nous montons la tente et quand Jean-Da s'apprète à allumer le réchaud pour préparer le souper, l'homme déboule dans la clairrière: "Dans 10 minutes les pates sont pretes, venez!".

Nous entrons dans la cuisine et faisons les présentations, lui s'appelle Antonio, sa femme Anna et leur fils Julio. L'ambiance est bonne et l'envie de communiquer réciproque. Nous rigolons beaucoup durant cette soirée et nous parlerons énormèment en ilatien, en anglais, en espagnol et en francais (un mélange qui nous permet de nous comprendre en fait...). Plus que les mots, c'est surtout l'attitude de nos hotes qui nous touche, Antonio n'a de cesse d' expliquer à Jean-Da tout ce qu'il y a à savoir sur l'histoire de la région perpetuellement mouvementée pas les guerre entre Florence et Pise, sur le village de Dinci, lieu de naissance de l'homme des arts. Jean-Da, qui n'entend que la moitier de l'histoire, poncrue son discours de "si" approbateurs. Antonio aussi aurait bien fait un voyage comme le notre, mais en voilier pas à vélo, mais voilà, un voilier c'est trop couteu. De plus, il est "un peu trop conscient" pour entreprendre une telle folie. Ils prononce des parloes avec un large sourir et malgré la barrière de la langue, nous césissions tout de suire de second degré, un fou rire se déclanche et nous arrache des larmes de Jean-Da et à moi. La posture d'Anna est lourde de senes, c'est une grande femme, imposante dont le sourir et la voix claire irradient. Les bras le long du corp, elle tient ses paumes légérement vers l'avant, dans un geste d' acceuil perpétuel. Nous commencons le repas par des spagettis au pesto maison, pour ensuite partager 2 pizzas, une salade tomates du jardin et mozzarella, jambon cru et mélon local, tout cela accompagné par un petit vin rouge de Toscame. Et attention en Tosacame on ne mélange pas les saveurs, Anna s'escrime à changer les assiettes entre chaque plat. Il faut que chaque met soit apprécié à sa juste valeur, dans la région, meme le pain n'est pas salé afin que le fumet du jambon puisse se déguster dans tromperie sur le palais. Pour le dessert, notre hotes ouvrent une pasteque de 12 km, nous n'arrivons qu'à en manger la moitier.

Antonio et Anna nous propose en italien de finir la soirée en mangeant une glafe à l'extérieur. Nous acceptons avec plaisir, mais personnellement (Jean-Da), je n'ai pas copmpris de suite le concepte, je pensais lécher une glace dans leur jardiun. Mais non, ils nous emènent dans leur voiture et nous déscendons au village pour manger une glace artisanale délicieuse. La meilleure stratcciatella que je n'ai jamais manger! Personnellement j'aurais bien voulu la leur offrir, sauf que, lorsque je sort mon porte monnaie, Antonio, de maniére natuelle, le prend et le range dans son pantalon, je n'insiste pas!

Anna, Julio et Léo avec sa grande glasses au chocolat.



Toute la troupe rayonnante après la glace, un délice!

Au matin, Anna s'aproche de notre campement, elle nous dit que l'on va prendre le petit dèjeuner au village, Antonio se libere de son travail, nous allons ensemble gouter des patisseries artisanales et partager un café. Au moment des adieux quelque chose se déchir à l'intèrieur. Malgré le peu de temps passé ensemble, j'éprouve (Léo) un sincère affection pour Anna.
Merci énormement à Antonio et Anna pour leur grande générosité, leur envie de partager, de faire découvrir et de leur humour, on se réjouis de vous revoir en Suisse lorsque nous aurons moins la bougeotte.

C'est tout guillerets, enivrés par l'accueil et le partage que nous reprenons la route pour arriver après 30 km à Florence. 
Nous allons passer 3 jours en compagnie de Christophe, mon frère et de Fabienne une amie à Léo. Ils ont emmené dans leur bagages de délicieux saucisses et confitures. Le geste nous touche d'autant plus qu'ils ont pris soin d'aller acheter le tout à la laiterie du château à Yverdon, sachant que nous apprécions particuliermenet les produits du terroir. Aussi converser en français, voir des têtes connues et glaner quelques informations "du pays" nous change de notre quotidien d'itinérants. Cependant, malgré le peu de temps que nous avons passé sur les routes, on se sent quelque peu en décalage, comme si des rythmes différent avaient imprimés nos quotidiens respectifs. Nous nous sentons maladroits parfois et peinons à prendre du recul sur notre propre situation de nomade, les anégdotes se pressent dans nos bouches, comme si nous étions inscrits dans la vitesse de notre déplacement quotidien quand les sèdentaires prennent leur temps pour savourer l'environnement et l'instant présent. 

Durant ces journées à Florence , nous nous sommes transformés en touristes, nous avons fait quelques visites de monuments et de la ville, nous avons dégusté des glaces, bu des apéros en terrasse et soupé au resto gracieusement offert par mes parents (Jean-Da). Cette escale nous permet aussi de nous reposer.
Merci à Christophe et Fabienne pour ces trois jours passès en votre compagnie.

Dans le jardin Da Vinci qui surplombe la ville de Florence. Un panorama superbe mais une montée épuisante sous plus de 35 degrés
 Pour sortir de Florence et se diriger en direction de Venise, on doit franchir une chaîne de montagne et plusieurs possibilité de cols s'offrent à nous. C'est dans la queue à la caisse d'un super marché de Borgo San Lorenzo que nous parlons avec un pompier qui nous conseil de franchir le col Colla di Casaglia à 913m, pour ensuite monter au col de la Sambuca à 1061m, puis redescendre sur un des plus beau village montagnard d'Italie selon ses dires : Palazzulo Sul Sénio. Il nous dit quand même que ses cols en vélo sont de difficulté de 8 sur 10. Même pas peur! on y va!

Nous grimpons donc en directions du col colla di Casaglia sur des pentes entre 5 et 12%, cependant la montée est agréable, le paysage nous divertit l'esprit et le vent souffle fort dans le dos. C'est entre les deux cols que nous trouverons une foret accueillante pour nous reposer et passer la nuit. Au matin,  dans un paysage de sous bois brumeux, nous quittons notre emplacement vers 11 heures pour monter au col de la Sambuca. La descente est superbe, pas trop raide, sans trafic avec un panarama alpin. En début d'après midi, nous sommes à Palazzuolo , nous sentons qu'il se prépare quelque chose, en effet le soir c'est la 4 ème édition du festival fantasia. Nous décidons de reser sur place, nous accrochons notre pancarte "Cerchamo un giardino per una notte" sans resultat. Je (Jean-Da) vais discuter avec une personne de l'organisation qui me dit que le festival ne prévoit pas de camping. Nous passons l'après midi à regarder les spectacle de danse, les marionnettes, les clowns. La troupe des "Artiste Distrait" nous arrache des rires profonds, leurs mimiques et sénario totalement décalés sont agrémentés de bandes sonores diffusant des messages du genre : "On connait un super spectacle, mais ce n'est poas le notre":  Hylarant!

Fiers comme des coqs au col de la Sambuca!



Les Artistes Distraient nos vélos


Vue du village de Palazzuolo en fete

En début de soirée, lorsque nous nous dirigeons pour commander une bière, le staf du bar nous parle, un demande se qu'on veut boire et trois autres disent qu'ils ont un endroit pour nous faire dormir. Nous remettons donc notre apéro à plus tard et suivons David et Emilio qui nous ouvrent le terrain de foot pour planter notre tente et ils nous donnent la clef du vestiaire des arbitres en nous conseillant de dormir à l'intérieur car il va pleuvoir. Nous entrons nos vélos dans le vestiaire et allons profiter des nombreux spectacles proposés. C'est donc à l'abri de la pluie que nous avons passer la nuit, mais le réveille a été sportif, puisque la croix rouge organisais dans les locaux une visite médicale, nous avons donc donc du rendre notre chambre rapidemment.

Depuis Palazzuolo, nous descendons en direction de la plaine du Po. Dans un premier temps nous sommes entouré de collines cultivées de fruits, melons, pastèques, pommes, poires, kiwis, peches et vignes. Tous ces fruits nous mettent l'eau à la bouge. Lorsque nous passons en vélos, beaucoup de de personnes nous saluent, nous font un signe de la main, ils nous demandent d'ou l'on vient ou simplement nous encouragent en nous envoyant des "Bravi".

Notre route nous fait passer par la ville de Costel Bolognese, mais nous auront beau chercher, nous n'avons trouvé ni château ni plat de spaghetti bobognese royal. Le soir venu, nous demandons l'autorisation de planter notre tente dans les champs, le propriétaire qui a des moustaches démesurées et tombantes, nous propose plutôt son jardin, pas trop loin du robinet d'eau. Le soir nous plaisantons sur les moustaches de notre hôte, Léo pense qu'il est peut être le chef des Hel's Angels.

Le lendemain, nous arrivons dans la ville de Lugo avec 2 objectifs: se procurer une crate de l'Italie du nord et des gants pour remplacer ceux qu'on nous a dérobés. En arrivant au village on se rend à la gare pour une pause pipi. Les clients et la serveuse se mettent alors à notre service, font ouvrir les toilettes de la gare, sortent plusieurs cartes dont malheureusement l'échelle ne convient pas, nous indiquent une librairie et un magasin de sport. L'un des clients saute dans sa voiture de nous dit de le suivre. Il nous fait traverser la moitié de la ville à pédaler à ses trousses, il nous ouvre le chemin pour l'acquisition de 2 paires de gants soldées. Dans cette garde on s'est sentis acceuillis, comme si, de retour à la maison, les notre étaient au petit soins. C'est une sensation étrange. Pourquoi une telle fete autour de notre passage alors que nous ne nous connaissons même pas?

Le soir nous sommes dans les alentours de Alfoncine, chaque parcelle de terre est cultivée. Les cultures deviendront de plus en plus denses en terme d'importance et de d'étendue à mesure qu'on s'approchera de la ville. Un propriétaire agricole écoutera notre demande de camping avec un large sourire. Il enfourche son vélo et nous escorte au milieu de ses cultures de pèches, il nous dira de nous servir de ses fruits à volonté. Durant la soirée j'observe Léo heureuse, chantant en n'en récoltant des dizaines fraîchement tombées. Je pense qu'avant de se coucher elle en a déjà ingurgité une douzaine. Quel plaisir! L'idèe qu'on peut en manger tant qu'on veut la rend à moitié euphorique.

L'objet de nos pechés, un jardin d'Eden sans fruit défendu!


L'étape d'hier nous a balladé sur une piste cyclable sur 50 km, c'est donc carrément détendus que nous avons roulé sans nous soucié du trafic. Nous avons dormis sur la grande digue du Reno avant de faire une entrée vrombissante parmi les camions dans Ferrara.

Sur la digue du Reno, souper à la nuit tombante





1 commentaire:

  1. votre compte-rendu suivi du voyage est toujours aussi super sympa et intéressant, bravo, bon courage, mettez-vous en plein les yeux (pas seulement dans les jambes ...), et envoyez pleins de photos originales !
    Gérard (Lyon - Riverie)

    RépondreSupprimer