samedi 3 mai 2014

Chine: Chengdu-Langmusi

Les trous d'air nous soulèvent le coeur, les ouvriers népalais dont l'appareil est plein à ras bord, oscillent entre l'enthousiasme et la crainte. C'est sans doute la première fois qu'ils prennent l'avion, voyage payé par l'entreprise pour aller travailler en Malaisie, de la main d'oeuvre bon marché. Nous arrivons en Malaise sans visa, gros moment de doute, pourrons nous entrer le territoire? Il semble que nous ayons besoin d'un document pour transiter. Il nous est délivre gratuitement, avec un sourire paternaliste et un peu déconcerté, d'un officier ventru, moustachu, qui se met en devoir de nous expliquer la législation locale. On passe une nuit à même le sol de l'aéroport de Kala Lumpur entourés de boutiques pleines de lumières allogènes et de grandes chaînes internationales de fast food, quel changement comparativement au Népal! Après seulement 4hoo de vol, on se pose en douceur sur le tarmac de Chengdu, il fait nuit et nous sommes crevés. On s'endort une fois de plus dans le terminal pour ne se réveiller qu'à 10h00 le lendemain matin, quelle nuit!

Chengdu compte 7 millions d'habitants, notre chinois est aussi pauvre que l'anglais des locaux. A chaque carrefour, on mime notre itinéraire et nous sommes soulagés de voir que les chinois veulent bien se prêter au jeu du Body Language. 


Centre ville de Chengdu
Yiou nous accueille chez lui, ce Warmshower (communauté de cyclovoyageurs sur internet) nous fera découvrir la ville et répondra à nos questions saugrenues sur son pays, avec toute sa patience et sa gentillesse. Parmi les découvertes déconcertantes auxquelles nous devons nous adapter, on compte le gigantisme des buildings modernes de cette ville tentaculaire dans laquelle nous nous perdons pendant plus de 2 heures avant de retrouver finalement la place centrale ou une statue immense de Mao Zedong se dresse main droite en avant tendue vers le Peuple. La ville est une fourmilière géante, les gens marchent énergiquement ou s'entassent dans le métro pour se rendre au travail, les yeux rivés sur leur iPhone, toujours connectés. Le niveau de vie des chinois des villes est comparativement très élevé et contraste avec nos normes népalaise. Le centre ville, n'est qu'un fatras de boutiques luxueuses ou les citadins vêtus comme pour un défilé de mode font leur shopping avec assiduité. Le Jardin du Peuple grouille de monde, ici, on peut s'offrir du loisir! Nous assistons à des réunions pour le moins excentriques. Les gens se rassemblent ici pour danser ensemble, deux par deux ou sagement alignés en rang, au son de haut-parleurs poussés à bloc, les buildings des jardins de thé sont ouvragés à la mode chinto, les carpes moustachues des bassins sont nourries abondamment par les badauds, les bonsaïs entretenus avec minutie, tout est propre. Les enfants unique, habillés dernière mode s'amusent avec discipline, ou réclament des sucreries à leurs parents qui veillent sur eux avec dévotion. Un jeu populaire consiste à faire tourner une toupie à l'aide d'un fouet et c'est sans complexe que des femmes de tous âges en talons aiguille, mini jupe et décolleté (habillement commun ici), s'y adonnent, des chanteurs du dimanche montrent leur talent (ou pas) accompagnés par divers fanfares, les grands parents lisent les petites annonces agrafées à des tiges de bambou pour trouver le meilleur parti pour leur descendance. La question du mariage semble centrale, les citadins de grandes taille à haut revenu offrent les meilleurs partis.


S'extirper de cette ville, n'est pas mince affaire et on passe une journée entière à pédaler dans le sens contraire des buildings pour finalement découvrir des kilomètres de route longée de villas de conception étrange dont l'espace intérieur semble vide. Les cours de devant semblent servir de déchetterie ou d'ateliers mechanique. On passe notre première nuit sous tente face à un viaduc fantomatique, l'autoroute qui de ponts en tunnels sillonne à grande vitesse les collines et les gorges. Un tremblement de terre a dévasté cette vallée en 2008 et notre route bascule soudain dans l'abîme de la rivière. Pas d'autre choix que d'emprunter la voie rapide. Quelle horreur, on s'engouffre dans des tunnels de plus de 6km de long. Par bonheur, le trafic n'est pas dense et on serre les fesses jusqu'à retrouver la lumière du jour. Nos pauses de midi s'apparentent à des cours de cuisine. Comme à chaque fois, un nouveau pays met à contribution notre créativité pour se concocter des repas. Difficile de trouver des légumes, le pain est inexistant. On casse des oeufs dans un soupe de chou et de nouilles de riz. On ne s'en inquiète plus, on sait qu'on va apprendre et trouver les endroits appropriés pour se fournir avec ce dont on a besoin. La route n'est qu'un immense chantier, tous les quelques kilomètres, nous croisons des cantonniers fluo chargés de balayer la chaussée, travail sans fin. Volontariat? Mission d'état? Bagnards?

Des carrières distillent leur poussière de part et d'autre de la rivière, c'est moche, le paysage est défiguré par les travaux de consolidation de pans de montagnes... On rentre peu à peu dans le territoire de l'ethnie Qiang dont le costume des femmes est magnifique. Il s'agit d'une lourde robe de laine dont elles attachent les manches autour de leur taille et d'un turban noir ou blanc sur la tete. Ce sont des animistes vénérant les pierres blanches dont ils ornent leur toit et leurs fenêtres. Ils croient aussi en une déesse qu'ils gâtent d'offrandes. Les villages traversés sont superbes, leur maison à toit plat portent à leurs fenêtres des persiennes ouvragées. Malheureusement, elles se ressemblent toutes, copies conformes, sans doute le gouvernement central a-t-il alloué un budget de reconstruction après le tremblement de terre et en a profité pour uniformiser les choses. De hautes tours de gardes s'élèvent au milieu des villages (elles nous font un peu penser aux tour du vent rencontrées en Iran).

Le contrôle de cette gorge, passage entre le Nord et la plaine fertile de la région de Chengdu a fait jadis la richesse des Qiang. Aujourd'hui, ils promènent tristement un yak blanc magnifiquement peigné pour tenter d'appâter le touriste qui payera 10 Yuan le clichée pris une fois qu'il sera monté sur la selle posée sur son dos ou s'exposent dans des villages reconstitués, visités par des chinois déferlants par cars entier, d'autres tiennent des restaurants que nous croisons en abondance sur le bord de la route, certains mènent une vie plus rurale en cultivant des champs, des arbres fruitiers, séchant des champignons, et brodant des motifs magnifiques.


Temple Confusianiste

Dans les petites villes sur notre route (Wenchuan, Maoxian, ...), on croise de hautes statues de conquérants de jadis, des portiques de bois massif chinotisant qui signalent l'entrée des bourgs avec leurs toits en pagode, des Temples Confucianistes, des grandes places solennelles à l'architecture "froide", un bout de muraille médiévale, des villages Qiang reconstitués.


Entrée de la ville de Maoxian avec la statue du héros local

On campe près d'un cimetière, les tombes sont en réalité des tombeaux de pierres sèches, entre lesquelles ont été glissés des morceaux de tissus jaune, elles sont fermées par des stèles en pierre décorées de gravures devant lesquelles on trouve un tapis de débris de pétards. C'est certainement la manière dont les gens ici vénèrent leur ancêtres. L'architecture des villages a changé, les maisons tout en bois sont constituées de toits à deux pans, des cheminées fument, on repère quelques troupeaux de moutons et des yaks éparses, les animaux commençaient à nous manquer, nous avions tellement pris l'habitude que la chaussée soit encombrée de vaches... Des drapeaux chinois flottent près des maisons qui ressemblent à des chalets suisses. Certains villages sont visiblement bouddhiste, d'autres musulman. Des Mosquées qui n'ont rien à voir avec celles rencontrées dans les Balkans, en Turquie ou en Iran, élèvent leur toit rond teinté de vert (la couleur de l'Islam) à rebords relevés en dessous du croissant de lune. Les femmes musulmanes ne portent pas spécialement le voile, mais un petit bonnet rond blanc ou rose, qui couvre une bonne partie de leur chevelure. Elles sont habillées de pantalons, au contraire des autres femmes qui elles, portent toujours d'amples jupes malgré le travail aux champs. Des groupes entiers d'hommes et de femmes, parfois accompagnés d'enfants y bêchent la terre et la mélange à du crottin, quand le temps le permettra , se sera les semailles. Pour l'instant, il fait froid, la nuit, il gèle, mais heureusement Jean-Da a réparé les fermetures éclaire de la tente qui nous offre un abri plutôt confortable malgré tout. La vie est redevenue très rurale, ce qui est plus apaisant, on découvre la Chine sous un jour inattendu, un mélange d'ethnies très différentes, mais qui semblent vivre en harmonie, partagent leur sort de minorités, face aux Hans qui peuplent plus généralement l'Est du pays.

Brodeuses Qiang 

Tour de garde et d observation dans la vallée

On suit maintenant la rivière Min Jiang, par une gorge très serrée. Sur les pans de chaque cotés, les fleurs des arbustes ont éclot et cela donne une atmosphère printanière anachronique. La  neige nous surprend, nous nous situons à present à plus de 2700 m d'altitude et on se réfugie dans un hôtel à Sangpan ce qui s'avère moins difficile que prévu, notre guide stipulait que peu d'établissement accueillent des étrangers, que les prix sont élevés, qu'il est quasiment impossible d'obtenir une clé de chambre et qu'il faut laisser une caution exorbitante. Il n'en est rien! 

Village au maison de pierre et aux toitures a 2 pans


Mosquée  chinoise en pierre 

Nous restons 3 jours dans ce bourg médiéval enserré de murailles de terres de plusieurs mètres d'épaisseur. Ce village est un melting pot d'ethnies, étant un centre de commerce régional, il attire les villageois des environs. Femmes Tibétaines parées de gros bijoux en turquoise et de corail rouge chatoyant, hommes Hui (musulman) portant la calotte blanche et quelques longs poils éparses au menton, jeunes Goloks enmitouflés dans leur chaude veste de cuire à manches extra longues, on a l'impression d'évoluer dans un documentaire. Tout le monde a le visage tanné par l'aridité du climat, le soleil, la sécheresse et le froid. Tous ces yeux qui nous regardent avec curiosité mais pas d'oppression, des visages (des gueules devrais-je dire) d'une infinie beauté, nous ne pouvons pas en détacher nos regards envoûtés. La ville en soit est un musée, les murailles de la ville s'éclairentt le soir venu, les façades des bâtiments sont boisées, aux balconnets sont accrochvs quantité de lampions rouge, image typique de la Chine, des Temples, des Mosquées, des échoppes d'attirail campagnard (chaussures en cuir de Yak, vestes de laine, outils, bijoux et objets religieux...) ou de montres de luxe se partagent le pave de la rue centrale. 


Sangpan, rue centrale du bourg médiéval

Nous profitons de cette halte pour découvrir quelques plats locaux, des nouilles aux légumes, un plat de tofu presque rance dans de la sauce ultra piquante accompagné de riz, des momos (pâte à pain fourres aux légumes surprise), fruits secs, chips maison vendus au kilo dans de grands sacs de toile, Pâtes fraîches faites main, beignets frits, pain musulman (quel plaisir et quel régal!), la spécialité de la région est incontestablement la viande de yak séchée, il en pendouille devant tous les magasins. On s'approvisionne en matériel contre le froid et la pluie, des bottes en caoutchouc, des semelles en laine épaisse, des gants de ski. Même sous la couverture chauffante de notre lit d'hôtel, on gèle, on commence à se demander sérieusement si l'itinéraire que nous avons prévu est réaliste. Après avoir, à grand peine, consulté la météo, (les internet cafés sont inaccessibles à ceux qui ne sont pas porteur de carte d'identité chinoise), on fait le point. Poursuivre à l'Ouest vers la frontière Tibétaine semble peu opportun, notre route nous mènerait à 4700m d'altitude et l'hiver semble loin d'être termine par ici. On décide de poursuivre plein Nord par un plateau à 3500m et de rejoindre Lanzhou avant de continuer vers l'Est à plus basse altitude, cela semble plus raisonnable.


Tofu  à la sauce piquante

Nous n'avons pas quitté notre nid douillet paye grâce à la contribution de Francine et Willy de suisse (merci pour le cadeau) depuis 48 heures, que nous sommes à nouveau pris dans les neiges. Les flocons gelés nous heurtent le visage si violemment qu'il est impossible d'ouvrir les yeux. Nous n'effectuerons que 13 kilomètres et planterons la tente sous un viaduc et patienterons un jour entier que cela cesse. Les villages croisés sont magnifiques, des Stupas, dégringolent quantité de drapeaux à Manis (drapeaux de prières bouddhistes), ils sont composés de très grandes bâtisses enserrées de coures boueuses. Nous dépassons le cap des 3500m d'altitude et rejoignons finalement un col à 3800m. C'est sous un soleil radieux que nous pénétrons sur un plateau steppique peuplé de centaines de milliers de yaks en liberté. C'est une vision indescriptible, des tentes nomades sont installées en bordure de route. Nous évoluons dans cet environnement incroyable plusieurs jours en suivant la pente douce des méandres d'une rivière. Au soir, alors que nous demandons de l'eau dans ce qui s'avère être, une enclave de logements pour travailleurs des routes, Janruan (phonétique), nous prend sous son aile. Il bourre son fourneau de crotte de yaks séchées et fait bouillir l'eau pour le thé vert au jasmin qui est devenu notre boisson de choix dans ce nouveau pays. Ils nous indique avec beaucoup de perspicacité en déchiffrant quelques mots dans notre mini dictionnaire de traduction anglais-chinois, la chambre ou nous pouvons nous installer (un des logement d'ouvrier vide) et puis nous prépare un souper en tailladant à l'aide d'un couteau effrayant de démesure et de tranchant, des gros morceaux de viande qui font saliver Jean-Da et un légume inconnus a nos papilles gustatives.
Malgré la barrière de la langue, la magie de la bienveillance humaine opère une fois de plus. La conversation se met en route dans la chaleur de son minuscule foyer sommaire et dénué et pourtant plein de gaieté. Pour le remercier de ce geste tellement humain, tellement précieux, Jean-Da lui confectionne un de ces fameux bracelet en macramé décoré d'un maillons de nos chaînes de vélo, une façon de lui dédicacer une part de notre voyage. Au matin, il est impossible de partir sans avoir avaler un bol de riz à l'eau, apparemment le déjeuner quotidien et partager, comme hier au soir, quantité de cigarettes, qu'il faut s'offrir mutuellement, c'est la coutume. Nos poumons sont noirs quand nous reprenons la route, heureusement en pente légèrement descendante. 
Bien que mon sentiment général a propos des relations sociales en Chine me porte à croire que l'hospitalité et prendre soin d'autrui ne soient pas des valeurs constitutives, voilà une expérience qui le dément et me rappelle qu'il faut se mefier des generalites, que chaque personne est unique et peut apporter sa contribution à modifier les choses. Si ce n'est pas globalement, du moins pour elle-même et dans son environnement directe. En effet, j'ai le sentiment que de par l'histoire ancestrale de ce pays, la mentalité chinoise est teintée de dureté. Je m'explique. Les Chinois sont des gens appliqués, travailleurs, persévérant. Ils n'attendent pas que leur bonne étoile leur apporte réussite, ou bonheur, ils s'attellent à la tache avec une ténacité, une résignation presque. Dans la Chine actuelle par exemple, la concurrence est rude, il y a tellement de candidats à un bon mariage ou à un poste de travail, il faut être le meilleur, prouver sa valeur, réussir, être performant. J'ai l'impression qu'il n'y a pas (ou peu) de temps accordé pour aider son prochain, la vie en demande déjà tellement à chacun.



Entrée d'un village Bouddhiste, la neige nous nargue!!!
La neige nous a eu!!!

Mais revenons à nos moutons, heuuh... à nos yaks. Ils sont partout, étonnement peureux malgré leur longues cornes, depuis le bord de route, jusqu'aux méandres de la rivières et puis au loin vers les collines vallonées dont les sommets sont encore blancs. Pour eux, c'est déjà la printemps, est les petits gambadent avec agilité jusqu'à leur mère pour se cacher entre leurs pattes. Des moutons, il y en a aussi, ils portent des toisons touffues qui font apparaître leur jambes toutes grêles, leur cornes s'échappent en formes de tire-bouchon des deux cotésde leur tête. Les agneaux appellent, puis accourent pour téter en remuant la queue. Juchés sur leur petite monture, enveloppés dans leur superbe manteau, de fiers cavaliers Golok gardent le bétail. Au loin, on aperçoit leurs tentes ou leur petites maisons disproportionnées dans cette étendue vierge. Les chevaux, sont le symbole de ces hauts plateaux, jadis le seul moyen de déplacement dans cet immensité. Aujourd'hui bien sur, il y a la moto, enfourchées presque avec autant de fierté que la bête. Les motards nous saluent bien volontiers, freinent souvent à notre hauteur pour nous observer, ce qui nous donne l'occasion de faire de même! Parfois, ils chantent à tuhtête en roulant, ça nous fait rire, récitent-ils une sorte de prière, ou est ce simplement un moyen de divertissement pendant ces longs trajets monotones? Nous vivons un rêve éveille, comment imaginer la vie de ces nomades des hautes plaines. Nous nous sentons extrêmement fiers et privilégiés d'être là, spectateurs de tant de beauté, de calme, de nature, d'authenticité. A quelques reprises des bergers ou des cavaliers viendrons nous rendre visite pendant nos pic-nics, de belles occasions de s'observer mutuellement, de se découvrir, de s'appréhender. Nos yeux bleus, mes cheveux blonds et en particulier le fait que je porte des dread-locks, intriguent beaucoup et presque tous les jours, une femme vient m'inspecter le crane pour s'assurer que cette tignasse est bien attachée à mon cuire chevelu, que je ne suis pas une usurpatrice. Je prends ça plutôt bien. Je considère que c'est fait avec respect et une réelle curiosité, il faut dire que moi aussi j'aimerais bien toucher leur longues tresses qui parfois descendent jusqu'en dessous de leur fesses et qu'elles nouent ensuite ensemble. Je ne me lasse pas de les voir tourner leur Moulin à Manis et égrainer leur chapelets tout en récitant des Mantras alors qu'elles gardent les bêtes.


Magie des hauts plateaux peupléde yacks 


Mouton-tire-bouchon

La ville de Zoge ressemble à celle de Sangpan, les éléments historique en moins. On y fait des provision au marché couvert, découvrons les vieux joueurs d'un sorte de jeu de dame concentrés dans la rue, y observons encore captivés les costumes des passants. La nuit sera froide et au matin, tout est givré    autour de nous. Nous descendons bientôt du plateau, en empruntant un tunnel verglacé dans lequel on joue les équilibristes. 

Zoge, partie de "dame"
Nous amorçons une descente de plusieurs centaine de mètres, mais voilà qu'on se retrouve au coeur des montagnes, ses sommets gris, rocheux que nous apercevions depuis le plateau et qui paraissaient plus haut que lui. Comment peut-on descendre et se retrouver dans les hauteurs? Une sorte d'effet d'optique, une sensation d'avoir expérimenter le passage d'Alice. A nouveau, il y a des villages aux bâtisses similaires les unes des autres. Il y a aussi de grands Temples Bouddhiste aux toitures dorées qui se reflètent au soleil. Depuis quelques jours, nous avons croise à multiples reprises, des pèlerins qui avançent en se prosternant tous les 3 pas le long de la chaussée, curieuse et onéreuse manière de confirmer leur dévouement à la foi Bouddhique. Nous sommes à la fois admiratifs et dubitatifs. Leur présence ne nous étonne pas, nous sommes sur le point d'atteindre Langmusi, ville monastique. 

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