mercredi 8 avril 2015

Cambodge: Veal Veng - Xa Xia (Frontiere)



Article publié par Léo:


Pas facile de quitter Sipanny, la vie mène toujours exactement là où l'on doit être. Certains éléments de son histoire personnelle raisonnent profondément en moi. Son mode de vie est dans son ensemble, un élément de réponse aux questionnements fondamentaux que se pose, à un moment ou à un autre de son existence, chaque être humain. Merci Sipanny, pour ta confiance, ta sincérité et ton extrême bonté. Tu es une personne admirable qui m'inspire énormément de respect.


Cambodge, Veal Veng District:  Bain et lessive à la rivière


Les Cardamome sont là, leurs hauts sommets de végétation vierge s'élèvent juste à ma droite, je les contournent par l'Ouest, ce qu'implique de raides montées et descentes dans les replis que forment leur base. J'avance sur un chemin de terre rouge, gavillonneux, il faut parfois pousser et les chaussures glissent sur la fine couche de petits cailloux. Il fait chaud, c'est pénible, mais le paysage divertit de l'effort. La foret est dense, très verte et désordonnée, c'est la jungle car je pénètre à présent dans la zone protégée des "Cardamome Nord". Quand les restrictions d'exploitation de la nature sont respectées, des arbres géants ombragent le passage qui sillonne entre des plantes énormes: L'impression d'évoluer dans "Jurasic Parc". Les cris entêtant des calaos coiffés raisonnent comme des appelles continus. J'ai la chance d'en observer longuement un spécimen, avec son long bec proéminent. Un arbre se plie tout à coup dans un craquement de branche, je lève les yeux. Une colonie de singes sautent comme des fous. Il se propulsent d'arbre en arbre, se chassent, se balancent, lancent des attaques simulées à leur congénères... Quel cadeau, quelle chance, je m'arrête pour observer ces boules de poils brun, à la queue longue et à la rapidité de l'éclair... pas très longtemps. Voilà que la troupe s'élance vers le sol, tous, ils descendent de leur perchoir, ils m'ont repérée (bien entendu! Sans doute m'avaient-ils vu avant que je me les aperçoivent). L'estomac se serre d'un seul coup, je respire profondément, le sourire se crispe, je me détourne et reprends la route, l'air de rien... priant qui de droit pour qu'ils décident que je ne suis ni une menace, ni une source de provisions à détrousser! Ils me laissent partir, OUF! Merci "qui de droit"!!! Patcha Mama est toute puissante!



Cambodge, Zone protégée " Cardamome Nord": Une piste rouge qui sillonne dans la jungle!



Cambodge, Zone protégée " Cardamome Nord": Enfin une maison!


A d'autre moment malheureusement, les brûlis ont ravagé la végétation. Encore fumant, des fûts d'arbres se dressent tels des spectres mortuaires. Les géants primordiaux, ont cédés la place à de longues plantations de bananiers. Des tracteurs griffent la terre, la retourne et la broie, violent sa fertilité tant convoitée. Un bien triste spectacle qui n'a d'égal que la laideur des multiples barrages dressés le long des larges cours d'eaux qui s'écoulaient autrefois paisiblement vers l'océan. Ils sont bariolés de caractères chinois, les entreprises du Géant Jaune ont pris le pouvoir, construit des lotissement, villes miniatures, au pied de leurs exploitations pour loger de la main d'oeuvre locale et des ingénieurs fraîchement exportés de Chine roulant à tout allure dans les jeeps neuves étincelantes, sur les dalles de béton aménagées aux environ des retenues d'eau. Un coup de baguette magique et l'appellation "Zone Protégée" se transforme en "Terrain à exploiter", si ont peut y mettre le prix. En contre partie, la quasi totalité des rares villages de la région sont maintenant reliés à l'électricité, cependant seuls les habitants en mesure de payer la note y sont raccordés. Capitalisme quand tu nous tient!!!


Cambodge, Zone protégée " Cardamome Nord": Malgré tout les brûlis sont foison...



Cambodge: la rivière descend lentement vers Ko Khong


A nouveau, les soirées sont ponctuées d'accueils bienveillants et désintéressés. On me loge sous des abris, toujours en position surélevée, la jungle est peuplée de bêtes rampantes et grouillantes. On m'invite toujours à partager des repas familiaux et l'on dégotte immanquablement un-e "érudit" maîtrisant quelques notions d'anglais pour s'enquérir de ma santé, mon itinéraire, ma provenance... L'expression "qui dore, dîne" est ici appliquée à la lettre! On me fait une confiance aveugle, me laissant un aces total à la maison, abandonnant les enfants à ma compagnie sans l'ombre d'une crainte. Il était une fois, un pays où les enfants n'ont pas peur de dire bonjour à l'inconnu, d'entrer dans sa tente, de prendre la pause pour se faire photographier, de l'accompagner dans sa toilette intime (douche en publique avec Sarong cette fois-ci!), d'accepter des friandises... La peur du "Méchant Monsieur (Dame)" est ici inconcevable.


Cambodge, près de O'Som: Réveil en sourire



Cambodge: Au pied des Montagnes du Cardamome


Ces visites "chez l'habitant" me mettent à l'horaire local. Il faut tellement chaud que une grande partie des activités se déroulent le soir et le matin, l'après-midi étant consacrée à la sieste sur un hamac devant (ou par dessus) les étales de son échoppe ou sous sa maison (sur pilotis). Le travail se poursuit jusqu'à ce qu'il fasse trop sombre, puis c'est l'heure de la douche et enfin du repas qui est bien entendu pris en rond, à même le sol, autour de plusieurs petites assiettes garnies de quelques petits morceaux de viande et de poisson dans lesquelles on puise avec parcimonie pour accompagner les bols de riz servis individuellement à chaque dîneur. Et puis les hommes allument des cigarettes et boivent de l'alcool de riz local parfumé aux écorces d'arbres, ce qui lui donne à chaque fois un goût spécifique et inimitable et évite ainsi que le breuvage ne soit qu'un simple tord boyaux. Les femmes quand à elles, préfèrent chiquer du tabac qu'elle calent entre la gencive et la joue. Et moi... je fais tout à l'envers! Le matin, l'activité commence de bonne heure. La palme étant détenue par une confectionneuse de balais en épis de branchages qui débute son labeurs à 3h45, le dos accolé à ma toile de tente. la nuit aura été courte! Après avoir peigné les épis pour les effiler, elle les attachent laborieusement entre eux à l'aide d'une ficelle qu'elle maintient très serrée en la calant entre ses pied à l'aide d'une planchette. L'opération est minutieuses et demande beaucoup d'application et d'effort. Je l'observe admirative, les yeux collés, entre mes cils, feignant le sommeil pour gagner quelques minutes de repos. Le repas du matin consiste couvant en une soupe de riz dans son eau de cuisson, pleine d'amidon, assaisonnée d'oignons caramélisés et de persil, ainsi que du poisson séché finement émincé. J'offre le café à la ronde, et puis, je reprend la route... pas tout à fait reposée et la tête pleine de beaux souvenirs. 


Cambodge, Zone protégée " Cardamome Nord": Village montagnard isolé



Cambodge, Zone protégée " Cardamome Nord":  Relais routier local


Une large pleine marécageuse s'étend devant moi, tout à coup, plus de route... de l'eau recouvre le passage. Une barque m'attend, le passeur charge Diogène et enclenche le moteur de son assemblage de planches à l'aide d'un bout de ficelle trouvé aux alentours. Un milieu de l'eau: panne, une bâche en plastique c'est prise dans l'hélice, une mini-aventure très excitante. Il saute presque de joie quand j'insiste pour lui remettre quelques Riels en échange son service et me donne très précisément des instructions pour rejoindre Russei Chrum, ma prochaine étape. Cependant à O'Som, Lim m'informe autour d'un thé parfumé à la Cardamome, que la route n'est plus praticable, la foret vierge a repris ses droits. Il faut descendre à Koh Kong puis remonter vers Thma Ban si je veux rejoindre par le Sud la réserve naturelle nationale de Kirirum. Un "détour" de plus de 100km... Il me conseille de m'adresser à Nik pour connaître l'état des routes dans cette région. Nik? Oui Nik, il connaît les Cardamome comme sa poche, c'est un expat' qui habite Koh Kong... Avec si peu d'information, il parait bien improbable que je le trouve, j'opine cependant du chef en signe d'assentiment, sans grande conviction toutefois.


Cambodge, peu avant O'Som: Quand la route n'est plus...



Cambodge, alentours de Ko Kong: Délta de Bpow Kah


Et c'est ainsi que je me retrouve à l'océan, sans l'avoir prévu. Rien n'arrive par hasard et donc (à tout hasard, de crainte de louper un message de l'eau de là!), je me dirige droit vers la flotte, cadenasse Diogène à un poteau et plonge dans les vagues bouillantes toute habillée. C'est chaud et salé, ça rafraîchit, ça lave!

Koh Kong, c'est un choc après le rural des montagnes. C'est la grande ville, le marché foisonnant de produits industriels importés directement de Thailande (la frontière n'est qu'à une dizaine de kilomètres), les touristes occidentaux, des boites de nuit, des restaurants, des banques, du wifi... et un aéroport! L'aéroport le plus "bout de brousse" qu'il ne m'ait jamais été donné de voir! Je me renseigne auprès des tours opérateur: Comment rejoindre Russei Chrum? Incroyable mais vrais, on me réoriente sur Nik, toujours Nik. Et je trouve Nik (après une journée de recherche acharnée!!!), dans son appartement-garage, au milieu de ses bécanes de cross qu'il utilise pour parcourir la montagne, toujours à la recherche d'un nouveau sentier. Lui et sa compagne Corally m'accueillent en ami, considérant que nous faisons partie de la même famille des aventuriers. Il sort des cartes, me décris les traces à suivre, puis me monte les vidéos du chemin... Gloups!!! Deux hommes plein de muscles suent et poussent de toute leur force pour faire passer une moto sous des trocs en travers d'étroits passages envahis de broussailles, par dessus des planches de bois pourrissantes jetées au dessus des ruisseaux... Bon Nik, je crois que je passe mon tour pour cette fois, je rejoindrais le Vietnam bien sagement par la route goudronnée qui suit la cote... Il ne reste que peu de jour sur mon visa, je suis seule pour l'expédition, je ne me sens pas les épaules pour cette aventure-ci! Passons à la suivante!

Et elle ne se fait pas attendre. Je séjourne à Paddy Bamboo Guest House (que je recommande très chaleureusement!). Un endroit charmant peuplé de baroudeurs, philosophes, rêveurs, libres-penseurs, révolutionnaires, entrepreneurs alternatifs... L'ambiance est agréable, détendue, joyeuse. Chaque jours le monde y est repeint aux couleurs de l'arc-en ciel. Je tombe malade, des crampes d'estomac et des nausées persistantes m'empêchent de m'alimenter et m'obligent à adopter un rythme vraiment "slow motion". Les locataires se relaient pour m'accompagner quotidiennement au marché pour acquérir quelques bananes et une boissons brunâtre que je me refuse de nommer. Je lis, de dors, je me repose... pour une aventure, c'en est une... plutôt désagréable!!!


Cambodge: Soirée tribale en brousse

Quand ça va mieux, j'accompagne Val et Mouss, pour visiter un terrain que Moy (une belge d'origine cambodgienne) a acquis dans les environs afin d'y monter son affaire. Je suis ébahie par le courage de cette jeune investisseuses. Je regarde autour de moi les yeux écarquillés, sous le choc... On est au milieu de la jungle, des bouquets géants de bamboo poussent partout anarchiquement, la végétation recouvre tout... Il n'y a rien ici, rien de rien, tout est à faire. Elle sourit, rêveuses, confiante. A travers ses yeux, elle voit déjà les installations achevées et les vacanciers profiter du charmes des berges de la rivière qui bordent sa parcelle! Chapeau bas! Moy, je te souhaite de réaliser ton rêve, tu as toute mon admiration! Nous passons la nuit sur son terrain, mais l'apparition sournoise d'un long serpent puis d'un scorpions taille XXL nous ferons déguerpir rapidement pour trouver refuge dans la famille chez qui Moy loue une chambre au le village de Ta Taoy.



Cambodge, Ta Taoy: Accueil chez une famille villageoise


La famille sera charmante. l'arrivage d'une troupe de banc-becs au milieu de la nuit ne semble troubler personne. On s'installe à coté des dormeurs, le plus naturellement du monde dans des hamacs sous la maison. Le lendemain matin, loin d'être embarrassé par notre présence, on la fête. Déjeuner, cuisson sur le feu de noix de cajous fraîches, préparation de crabes, spécialité régionale, dégustation d'alcool local...Tout semble tellement simple, mes camarades peu habitués à ce type d'accueils sont émerveillés. Je profite de la présence de Moy qui joue les traductrices pour me renseigner sur les moeurs et coutumes cambodgiennes. Une journée délicieuse!



Cambodge, Ta Taoy: Accueil chez une famille villageoise

Il me faut reprendre la route, mon visa arrive à échéance. Pourtant, des les premières montées, je réalise mon erreur. Je ne suis pas remise et ma forme physique ne me permet pas de pédaler. Je passe 3 journées de véritable lutte. Je crois mourir de chaud  à plusieurs reprises. Sans pouvoir absorber de nourriture, mon organise se fatigue encore plus. Je souffre de déshydratation et subit des crampes qui me jettent au sol et me font passer pour possédée auprès des villageois très superstitieux. Des femmes m'offrent des pommades et me montrent de façon très maternelle, comment les appliquer sur mon ventre pour faire passer les nausées. Je me sens désespérée, très fragilisée, vulnérable! Je me lève à 5h00 du matin, pédale quand il ne fait encore pas trop chaud et tente de me réfugier dans une Guest House de bord de route dès midi. Pas le courage de camper dans ces conditions. Ventilateurs plein tube, je reste étendue toute l'après-midi, buvant abondamment et tentant de manger quelques fruits ou un peu de riz... 


Cambodge, rivière Chhey Areng: Sur chaque bras rivière, des bateaux de pèche

Ceci dit, dans cette région, les paysages sont magnifiques, parmi les plus beau qu'il m'ait été donné de voir dans ce pays! Les ascensions offrent des points de vue sur des étendues de foret sans fin. Les villages indolents s'égrainent le long de la route, offrant des cadeaux de scènes de vie quotidienne. Les buffles d'eau se pavanent dans les petites marres pleines de fleurs de lotus, les boeufs à bosse si imposant marchent libres en troupeau à travers les rizières sèches. C'est le parfait mélange entre la montagne et la mer, un pied sur les coteaux, un pied dans l'eau. La nature est prospère et généreuse. Il y a le poisson et la volaille, les fruits des bois et les récoltes des champs, l'ombre des arbres autour des propriétés et l'eau des ruisseau à portée de main. L'Imam chante l'appel à la prière envoûtant le ciel du soir et le xylophone du Temple rend mystique les lumières du matin.


Quand j'atteins Kampot et que j'échoue à Tiki Guest House au bord de la Tuek Chhu, j'ai l'impression d'avoir attrapé au vol une boue de sauvetage. L'endroit alternatif est tenu par quelques Bretons punko-anarchistes. Trois jours d'activité minimale, vissée dans les canapés de la terrasse ventée face à la rivière sur laquelle au petit matin défilent les bateau de pèche rentant de mer, et des après-midi à sympathiser avec les nombreux francophones de passage, seront nécessaires à une amélioration toute relative de mon état. Chaque repas est inexorablement suivi de crampes et de nausées. Étrangement, certains aliments incongrus sont mieux digérés que d'autres, ainsi toutes nourritures dites occidentales semblent plus adaptées malgré le fait qu'elles soient grasses et paraissent à priori indigestes??? Je mange ce qui me fait envie sur le moment (c'est à dire, la nourriture à laquelle je peux penser sans avoir envie de vomir), sans tenir compte d'aucun bon sens ou de logique de diététique. 



Cambodge, peu avant Kampot: Les villages se massent autour des rives, on vit de la péche


Carnet de santé mis à part: Merci à Uriell, Arthur, Gérald, Ugo, Laurenz, et les autres pour les superbes moments passés ensemble! Certaines de nos discussions ne sont pas prêtes d'être passées aux oubliettes, pas plus que notre fameuse sortie à 4 sur un scooter. Il fallait bien tester la mode locale!!! Teste passé haut la main, un grand bravo au sang froid du chauffeur!!! Merci de m'avoir traîné au "Garden", cet établissement plutôt chic où je n'aurais pas osé me rendre de mon propre chef, pour une session baignade et transat, et pour votre appréciable compagnie lors des visites au marché. Un marché où règne une vie intense de l'aube au milieu d'après-midi, comme dans tous les marchés du pays. Mais celui-ci a un "je ne sais quoi" qui le rend spécial: il est ordonné, organisé, presque propret. Les commerçants sont d'une honnêteté irréprochable, jamais aucun prix ne sera surévalué devant nos bobines blanches. C'est agréable, on se relâche, c'est relaxant! D'ailleurs Kampot est étrange, bien différente des autres villes traversées au Cambodge. Elle fait se sentir en vacances. Bien que touristique, aucun de ses quartier n'est dédié aux étrangers. Les voyageurs se voient dont invités à prendre part à la vie quotidienne cambodgienne et se mélangent aux locaux largement majoritaires, au crépuscule sur les quais bordant la Tuek Chhu. Ils s'y promènent en famille, des groupes de jeunes écoutent de la musique, des amoureux se bécotent sur les banc publiques, on s'offre des glace à la noix de coco (en sandwich dans une baguette...oui!) et d'autres délices sucrés proposés par des vendeurs ambulants en triporteurs. On y fait du sport, des jeux de balle en équipe, des âmes solitaires lisent au bord de l'eau... Les Kampotais semblent prendre le temps de vivre, savent s'aménager des plages de détentes, s'offrir des loisirs...


Cambodge: Marché de Veal Veng (bien moins ordonné qu'à Kampot)



Cambodge: Marché de Veal Veng  (bien moins ordonné qu'à Kampot)


Service vélo effectué, paré pour le Vietnam! Les derniers kilomètres au Cambodge me font passer par Kep. Je tombe littéralement amoureuse de ses plages de sable blanc. C'est décidé, une fois la frontière franchie, je m'octroie une semaine de vacances à la mer. Pourvu que je trouve dans le pays voisin un endroit similaire à celui-ci! Je dis au revoir au Cambodge sur les images sublimes des visages souriants de femmes maternelles me montrant comment découper l'ananas que je viens de m'offrir, des yeux pétillants du chauffeur de tuk-tuk qui m'aborde en français pour s'assurer que je sais où je vais, des mains qui s'agitent accompagnées des derniers "Hellos" malicieux des petits enthousiasmés, plein de vie; de la face émaciée par l'absence de dents d'un maigre vieillard boitillant croisé au bord de la route, de la douceur dans les yeux des dames, et de la main tendue d'un commerçant m'offrent une madeleine. J'ai aimé le Cambodge plein de douceur, de calme, de gentillesse, de patience, d'Humanité...

2 commentaires:

  1. Très bel article, bravo! J'aime beaucoup ta façon d'écrire; j'en ai des frissons sur les bras; je retrouve aussi des instants que j'ai vécus merci! Bises Uriell

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  2. Tout à fait d'accord avec le commentaire de Uriell. On continue de vivre avec toi. Et dire que ce pays fut à feu et à sang il y a peu. Des millions de morts. Incroyable. La cruauté se cache-t-elle sous la douceur ? comme la face sombre de la Lune.
    Et on espère que ton système digestif a guéri !
    Didier

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