dimanche 27 octobre 2013

Inde: Samba-Banbasa



Chaleur, humidité, dès le matin nous sommes trempés par notre transpiration, nos corps pas encore habitués à ce climat nous le font sentir. Nous sortons des collines aux allures de jungle, on fait une pause, il n’y a pas un brin d’air, suffocant, nos esprits sont troubles. On mange un peu, sans conviction, plongés dans la torpeur, trop de chaleur, on ruisselle sans rien faire.

Arrivé à Samba peut après midi, nous décidons de nous y arrêter pour la nuit, c’est une ville indienne, beaucoup de gens, de bruits, ça grouille de monde. Lors du démarchage des premiers hôtels trop chers à notre goût, Leo se verra proposer une embrassade par l’homme (l'animal dit-elle) lui fessant visiter la chambre. Ensemble nous allons trouver ce pervers qui niera tout en bloc, nos échanges animés attirent une nombreuse foule. On trouvera notre bonheur, soit, une chambre peu coûteuse et sale un peu plus loin.
Durant la nuit des coups de feu et des détonations plus importante se font entendre, je (Jean-Da) sort sur le balconnet ou notre voisin m'explique que la frontière Indo-Pakistanaise se trouve à moins de 5 km de là et parfois ils s'échangent ce genre de message. J'en ai la chaire de poule, je vais me recoucher avec un sentiment étrange. Ou sommes-nous pour que des hommes se tirent dessus, juste là-bas en face?


Rencontre de commerçants sympathiques à Dasua qui nous offrent le thé et une session internet

Le champ de foire à Hoshiapur pour célébrer, sauf erreur, la fin de la visite du Monde par Rama (une de divinité Hindoue)


Depuis Samba jusqu’à la frontière du Népal, nos journées seront quasiment identiques. Le plateau indien est une longue table de billard, c’est plat, pas une colline, de la foret, des cultures, des villages et des villes. Les indiens sont partout, à pied, à vélo, en scooter, à moto, sur un char à boeufs, en triporteur, en voiture et en camion.
Le matin on commence par boire un café qu'on prépare dans la chambre, on déjeune a coup de bol de flocon d'avoine ou de tartines. L’un de nous deux filtre l'eau nécessaire à la journée, on range nos sacoches, descendons dans la rue vélo et bagages sous les yeux fixes des riverains et on roule. L’objectif étant d’avancer, on fera en moyenne entre 70 et 100 km par jour selon l’espacement des villes ou l’on peut trouver une loge. On s’accorde une ou deux pauses grignotage, chapatis ou pain, paneer (fromage frais), légumes et fruits. Le soir est consacré à la recherche d'une chambre en accord avec notre petit budget, acheter de la nourriture, manger, monter notre moustiquaire et dormir.

Étales qui s'alignent de long de la route aux abords des villages


Toutes les actions entreprises  en dehors de notre chambre se font sous les nombreux regards des indiens, nous sommes observés en permanence, ces yeux qui se retournent pour se braquer sur nous, toujours et encore, qui s’approchent lorsque nous nous arrêtons afin de nous voir de plus près. Si les observateurs nous adressent la parole, c'est en majorité pour nous poser 3 types de question; 1 : D’ou venez-vous?; 2 : C’est ta femme? (reniflant une ouverture possible); 3: Combien coûte ton vélo? Elles sont posées sans salutation préalable! Ainsi on y répond les 3 premières heures du matin soit  à environ 30 ou 40 personnes à pied, à vélo, en moto et en voiture. Après on se renferme sur nous et on se contente d’ignorer les interpellations. Bien entendu, d'autres approches plus sympathiques seront nourries de notre part, ou l’on échange tout en pédalant.


Pour avoir un moment de tranquillité, on se cache pour manger, c’est triste à dire,  ce n’est en tout cas pas comme cela qu’on a envie de voyager et de découvrir d’autres cultures, mais c’est trop, trop de gens, trop de bruit, trop de questions semblables qui n’aboutissent à rien. Pourtant dans ce trop, il y a quelque chose de magnifique, chaque scène observée est tellement en décalage avec nos racines occidentales, chaque coup d’oeil posé sur ce qui nous entoure est tellement exotique. Ainsi sur notre route on croise une ribambelle d' enfants en uniforme bien propre se rendant à l’ecole, une moto chargée de 3 adultes tenant chacun un bébé dans leur bras, chauffeur y compris, les lits tressés de cordage posé sur le bords de la chaussée ou l'on pique un somme nuit et jour. Les restaurants fabriqués de 3 planches et quelques tôles ou l’on sert du riz au dahl pour quelques roupies, les mécaniciens attendant la prochaine crevaison équipés d’un cric et de quelques outils métalliques. 2 mètres carré suffisent pour accueillir les clients venant se faire raser ou couper les cheveux, cela se fait également sans mur, une chaise et un miroir posés  à coté de la route suffisent. Des alignements de bouses de vache soigneusement modelées sèchent au soleil et attendent d'être stockées sous un grand toit conique de paille.


Une fois de plus on nous arrête dans notre courses, une photo et quelques questions.


La route est une gigantesque fourmilière, tous les véhicules essayent de passer en même temps, sans règlement précis, la priorité étant donnée au plus gros ou celui que a le klaxon le plus sonore.
Les animaux sont également présents, ainsi les vaches reines de la route croyant que le bitume est une literie géante ou il est bon de se reposer, les chien quant à eux dorment sur les bas cotés. Les buffles d’eau semblent être heureux, qu’ils barbotent dans une marre ou qu’ils tirent une charrette. Les singes au comportement vif n’auront pas notre confiance, ils aimeraient voler notre pic-nic. Les chevaux maigres attelés à des chars trop lourd, certains boitent et d'autre épuisés s'écroulent sur la chaussée. Les dromadaires et les éléphants comptent également parmi les usagers de la National High Way empreintée par nos vélos.


Une de nos nombreuses rencontres étranges sur les routes indienne

Marre du pain toast sous plastique, aujourd'hui, on a dégotté des tandoris (galettes qui ressemblent à des chapatis) dans un village musulman. MIAM!!!


L’atmosphere parfois un peut oppressante de cette région peu touristique ou les gens se bousculent ou courent vers nous pour nous voir est peu confortable. Lors des nos achat de nourriture, il arrive qu'on soit suivit d'un cortège de curieux, nous suivant d'échoppe en échoppe. Cependant certaines chouettes rencontres ont été vécues.
Dans la petite ville de Garhshankar après une étape de plus de 80 km on s'entend dire qu’il n’y a pas de guest house. Sanjeev et Bolbenda en scooter s'arrêteront pour nous demander si l’on a besoin de quelque chose. Il nous emmèneront d’abord dans un hall de mariage dont les prix seront trop levés. Ils nous conduisent ensuite au Dharamsala Sikh ou l’on nous mettra à disposition une chambre gratuitement. En temps normal ces locaux accueillent les pèlerins, mais l'introduction faites par ces deux jeunes hommes nous sera profitable. Après une douche bien méritée, nos deux amis nous invitent pour le souper. On manger ensemble un copieux repas arrosé de bière et de “vin anglais” soit du whisky. Cette agréable soirée se finira au guidon du scooter qu'on doit absolument essayer en état d’hebrieté. Merci à vous deux pour cette agréable soirée.


Notre ami Sanjeev nous aide à remplir les papiers d'usage au Dharamsala de Garhankar



Haridwar: Le Tahli est devenu notre  plat préféré. Dans le fond, les cuisines de l'établissement.


Dans la ville Sainte de Haridwar ou la Gange sort des montagnes, des milliers d’Hindou viennent en pèlerinage pour faire des offrandes au fleuve sacré. Ils se purifient le corps et l’esprit en s’y baignant pour ensuite déposer sur l'eau un panier contenant fleurs, bougie, argent et bijoux. A la tombée du jour, le cour d’eau scintille de petites flammes chahutées par le courant. Spectacle magnifique et étrange, tolérance ou indifférence, puisque quelques mètres plus pas des centaines d’indiens récupère les offrandes en prenant et vidant les panier et en draguant le fond des eaux. Le Gange se transforme en source intarissable de trésor.


Les berges du Gange à Hardiwar, surexploitées! Du matin au soir elle accueillent les bains rituels. des centaines de mendiants occupent le sol, et il y a les vélos, les triporteurs, les motos, les passants qu' on frôle sans cesse, les vendeurs ambulants., les Shadu qui tendent la main, des étales proposer des offrandes, des temples partout diffusent de la musique et finalement, il y a les commerces usuels, soit souvenirs, restaurant, cayerie et autre. Pas très zenifiant comme expérience spirituelle...
Femmes colorées apportant leur offrande au fleuve sacré
Cérémonie du soir, Haridwar.  De la musique, chacun joints ses mains paume contre paume et entonne le couplet, de prêtres allument de grands feux qu'ils font tournoyer en direction de la rivière, puis de la foule. Peu après la tombée du jour, les cloches de tous les temples retentissent en même temps... Et moi qui m'attendais a un moment paisible de recueillement!
La foule donne le tournis

Haridwar


Les offrandes sont déposées dan l'eau et le fleuve s'illumine



Banbasa sera le dernier village indien, il nous permet de rejoindre la frontière népalaise. La minuscule route non-goudronnée nous emmène sur un digue étroite ou seuls les vélos et les piéton circulent. Cela laisse à supposer que le poste de frontière va être minuscule. Cela me donne un coup de stress, nous n’avons pas de visa pour entrer au Népale, comment vont-il nous en délivrer un? Je doute qui'il y ai un ordinateur pour l'imprimer. Devant une cahute, le fonctionnaire indien dépose le tampon de sortie du pays. On roule 1,5 km sur une piste piétonne ou il y aura 3 barrières ouvertes. On s'arrêtera à la dernière en demandant au soldat si l’on peut passer. Oui il nous fait signe d’avancer. Voulez-voir notre passeport? Non. Nous aurions pu sans problème rentrer su Népale sans pièce de légitimité. Je lui dit qu’on a pas de visa, il nous indiquera un petit baraquement 300 derrière nous. Un homme en caleçon nous donne 2 formulaires à remplir. J’observe le bureau, il manque un ordinateur ou une imprimante. Comment va-t-on avoir notre visa? Simplement en collant un autocollant et en posant un tampon, voila notre visa!
On fait donc nos premiers mètres sur le territoire nepalais.



L'esthétisme des femmes indienne dans les campagnes



Salut l'Inde, dans quelques kilomètres nous passons la frontière

Bienvenue au Nepal: Bananes et barbes à papa, quel régime!

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