Chaleur, humidité, dès le matin nous sommes
trempés par notre transpiration, nos corps pas encore habitués à ce climat nous le
font sentir. Nous sortons des collines aux allures de jungle, on fait une pause,
il n’y a pas un brin d’air, suffocant, nos esprits sont troubles. On mange un
peu, sans conviction, plongés dans la torpeur, trop de chaleur, on ruisselle
sans rien faire.
Arrivé à Samba peut après midi, nous décidons
de nous y arrêter pour la nuit, c’est une ville indienne, beaucoup de gens, de
bruits, ça grouille de monde. Lors du démarchage des premiers hôtels trop chers à notre goût,
Leo se verra proposer une embrassade par l’homme (l'animal dit-elle) lui fessant visiter la chambre.
Ensemble nous allons trouver ce pervers qui niera tout en bloc, nos échanges
animés attirent une nombreuse foule. On trouvera notre bonheur, soit, une chambre peu coûteuse et sale un peu plus loin.
Durant la nuit des coups de feu et des
détonations plus importante se font entendre, je (Jean-Da) sort sur le balconnet ou
notre voisin m'explique que la frontière Indo-Pakistanaise se trouve à moins de 5
km de là et parfois ils s'échangent ce genre de message. J'en ai la chaire de
poule, je vais me recoucher avec un sentiment étrange. Ou sommes-nous pour que
des hommes se tirent dessus, juste là-bas en face?
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Rencontre de commerçants sympathiques à Dasua qui nous offrent le thé et une session internet |
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Le champ de foire à Hoshiapur pour célébrer, sauf erreur, la fin de la visite du Monde par Rama (une de divinité Hindoue) |
Depuis Samba jusqu’à la frontière du Népal, nos
journées seront quasiment identiques. Le plateau indien est une longue table de
billard, c’est plat, pas une colline, de la foret, des cultures, des villages
et des villes. Les indiens sont partout, à pied, à vélo, en scooter, à moto, sur
un char à boeufs, en triporteur, en voiture et en camion.
Le matin on commence par boire un café qu'on
prépare dans la chambre, on déjeune a coup de bol de flocon d'avoine ou de
tartines. L’un de nous deux filtre l'eau nécessaire à la journée, on range nos
sacoches, descendons dans la rue vélo et bagages sous les yeux fixes des
riverains et on roule. L’objectif étant d’avancer, on fera en moyenne entre 70
et 100 km par jour selon l’espacement des villes ou l’on peut trouver une loge.
On s’accorde une ou deux pauses grignotage, chapatis ou pain, paneer (fromage
frais), légumes et fruits. Le soir est consacré à la recherche d'une chambre en
accord avec notre petit budget, acheter de la nourriture, manger, monter notre moustiquaire et dormir.
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Étales qui s'alignent de long de la route aux abords des villages |
Toutes les actions entreprises en dehors de notre chambre se font sous les nombreux regards des indiens, nous sommes observés en permanence, ces
yeux qui se retournent pour se braquer sur nous, toujours et encore, qui
s’approchent lorsque nous nous arrêtons afin de nous voir de plus près. Si les observateurs
nous adressent la parole, c'est en majorité pour nous poser 3 types de question;
1 : D’ou venez-vous?; 2 : C’est ta femme? (reniflant une ouverture possible); 3: Combien coûte ton vélo? Elles sont posées sans salutation
préalable! Ainsi on y répond les 3 premières heures du matin soit à environ 30 ou 40
personnes à pied, à vélo, en moto et en voiture. Après on se renferme sur nous
et on se contente d’ignorer les interpellations. Bien entendu, d'autres approches
plus sympathiques seront nourries de notre part, ou l’on échange tout en pédalant.
Pour avoir un moment de tranquillité, on se
cache pour manger, c’est triste à dire,
ce n’est en tout cas pas comme cela qu’on a envie de voyager et de découvrir
d’autres cultures, mais c’est trop, trop de gens, trop de bruit, trop de
questions semblables qui n’aboutissent à rien. Pourtant dans ce trop, il y a quelque
chose de magnifique, chaque scène observée est tellement en décalage avec nos racines occidentales, chaque
coup d’oeil posé sur ce qui nous entoure est tellement exotique. Ainsi sur
notre route on croise une ribambelle d' enfants en uniforme bien propre se rendant
à l’ecole, une moto chargée de 3 adultes tenant chacun un bébé dans leur bras, chauffeur y compris, les lits tressés de cordage posé sur le bords de la
chaussée ou l'on pique un somme nuit et jour. Les restaurants fabriqués de 3 planches et quelques tôles ou
l’on sert du riz au dahl pour quelques roupies, les mécaniciens attendant la
prochaine crevaison équipés d’un cric et de quelques outils métalliques. 2 mètres
carré suffisent pour accueillir les clients venant se faire raser ou couper les
cheveux, cela se fait également sans mur, une chaise et un miroir posés à coté
de la route suffisent. Des alignements de bouses de vache soigneusement modelées
sèchent au soleil et attendent d'être stockées sous un grand toit conique de
paille.
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Une fois de plus on nous arrête dans notre courses, une photo et quelques questions. |
La route est une gigantesque fourmilière,
tous les véhicules essayent de passer en même temps, sans règlement précis, la priorité étant donnée au plus gros ou celui que a le klaxon le plus sonore.
Les animaux sont également présents, ainsi les
vaches reines de la route croyant que le bitume est une literie géante ou il
est bon de se reposer, les chien quant à eux dorment sur les bas cotés. Les buffles
d’eau semblent être heureux, qu’ils barbotent dans une marre ou qu’ils tirent une
charrette. Les singes au comportement vif n’auront pas notre confiance, ils
aimeraient voler notre pic-nic. Les chevaux maigres attelés à des chars trop
lourd, certains boitent et d'autre épuisés s'écroulent sur la chaussée. Les
dromadaires et les éléphants comptent également parmi les usagers de la National High Way
empreintée par nos vélos.
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Une de nos nombreuses rencontres étranges sur les routes indienne |
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Marre du pain toast sous plastique, aujourd'hui, on a dégotté des tandoris (galettes qui ressemblent à des chapatis) dans un village musulman. MIAM!!! |
L’atmosphere parfois un peut oppressante de
cette région peu touristique ou les gens se bousculent ou courent vers
nous pour nous voir est peu confortable. Lors des nos achat de nourriture, il arrive
qu'on soit suivit d'un cortège de curieux, nous suivant d'échoppe en échoppe. Cependant certaines chouettes rencontres ont été
vécues.
Dans la petite ville de Garhshankar après une
étape de plus de 80 km on s'entend dire qu’il n’y a pas de guest house. Sanjeev et
Bolbenda en scooter s'arrêteront pour nous demander si l’on a besoin de quelque
chose. Il nous emmèneront d’abord dans un hall de mariage dont les prix seront trop
levés. Ils nous conduisent ensuite au Dharamsala Sikh ou l’on nous mettra à
disposition une chambre gratuitement. En temps normal ces locaux accueillent les
pèlerins, mais l'introduction faites par ces deux jeunes hommes nous sera
profitable. Après une douche bien méritée, nos deux amis nous invitent pour le
souper. On manger ensemble un copieux repas arrosé de bière et de “vin anglais”
soit du whisky. Cette agréable soirée se finira au guidon du scooter qu'on
doit absolument essayer en état d’hebrieté. Merci à vous deux pour cette agréable
soirée.
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Notre ami Sanjeev nous aide à remplir les
papiers d'usage au Dharamsala de Garhankar |
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Haridwar: Le Tahli est devenu notre plat préféré. Dans le fond, les cuisines de l'établissement. |
Dans la ville Sainte de Haridwar ou la Gange
sort des montagnes, des milliers d’Hindou viennent en pèlerinage pour faire
des offrandes au fleuve sacré. Ils se purifient le corps et l’esprit en s’y
baignant pour ensuite déposer sur l'eau un panier contenant fleurs, bougie,
argent et bijoux. A la tombée du jour, le cour d’eau scintille de petites
flammes chahutées par le courant. Spectacle magnifique et étrange, tolérance ou indifférence,
puisque quelques mètres plus pas des centaines d’indiens récupère les offrandes
en prenant et vidant les panier et en draguant le fond des eaux. Le Gange se
transforme en source intarissable de trésor.
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Les berges du Gange à Hardiwar, surexploitées! Du matin au soir elle accueillent les bains rituels. des centaines de mendiants occupent le sol, et il y a les vélos, les triporteurs, les motos, les passants qu' on frôle sans cesse, les vendeurs ambulants., les Shadu qui tendent la main, des étales proposer des offrandes, des temples partout diffusent de la musique et finalement, il y a les commerces usuels, soit souvenirs, restaurant, cayerie et autre. Pas très zenifiant comme expérience spirituelle... |
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Femmes colorées apportant leur offrande au fleuve sacré |
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Cérémonie du soir, Haridwar. De la musique, chacun joints ses mains paume contre paume et entonne le couplet, de prêtres allument de grands feux qu'ils font tournoyer en direction de la rivière, puis de la foule. Peu après la tombée du jour, les cloches de tous les temples retentissent en même temps... Et moi qui m'attendais a un moment paisible de recueillement! |
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La foule donne le tournis |
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Haridwar |
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Les offrandes sont déposées dan l'eau et le fleuve s'illumine |
Banbasa sera le dernier village indien, il
nous permet de rejoindre la frontière népalaise. La minuscule route non-goudronnée nous emmène sur un digue étroite ou seuls les vélos et les piéton
circulent. Cela laisse à supposer que le poste de frontière va être minuscule. Cela me donne un coup de stress, nous n’avons pas de visa pour entrer
au Népale, comment vont-il nous en délivrer un? Je doute qui'il y ai un
ordinateur pour l'imprimer. Devant une cahute, le fonctionnaire indien dépose
le tampon de sortie du pays. On roule 1,5 km sur une piste piétonne ou il y
aura 3 barrières ouvertes. On s'arrêtera à la dernière en demandant au soldat si l’on
peut passer. Oui il nous fait signe d’avancer. Voulez-voir notre passeport?
Non. Nous aurions pu sans problème rentrer su Népale sans pièce de légitimité. Je
lui dit qu’on a pas de visa, il nous indiquera un petit baraquement 300 derrière
nous. Un homme en caleçon nous donne 2 formulaires à remplir. J’observe le
bureau, il manque un ordinateur ou une imprimante. Comment va-t-on avoir notre
visa? Simplement en collant un autocollant et en posant un tampon, voila notre
visa!
On fait donc nos premiers mètres sur le
territoire nepalais.
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L'esthétisme des femmes indienne dans les campagnes |
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Salut l'Inde, dans quelques kilomètres nous passons la frontière |
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Bienvenue au Nepal: Bananes et barbes à papa, quel régime! |
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