Un pied dont la cambrure souligne la
sensualité se balance à hauteur
d’yeux. L’indexe porte une bague doée
en forme de losange, la plante est tracée
à
l’enne et un bracelet d’argent,
tintillant enserre la cheville au dessus de laquelle un pantalon soyeux, vert
emmeraude, est revenue par un élastique.
Drole de reveil. J’ai pourtant dormi toute la nuit, comme une souche, malgrè les allées
et venues des passagers, malgrè
le chahut continu, malgrè les appeles obstinés des vendeurs de thé à interval regulier, malgrè le grand débarquement à Dehli,
malgrè les mendiants passant sans cesse
entre les rangs… 36 heures de train à travers le Madhya Pradesh, l’Uttra
Pradesh, l’Haryana, pour entrer dans l’état
du Punjab et débarquer à Armitsar avec tous nos bagages
intactes et un estomac un peu plus en forme de n’avoir mangé, deux jours durant, que des produits
industriels achetés à la grande surface de Jalgaon (oui, la
même
dont nous parlons dans le message precedent, nous sommes complètement accros). Une belle expérience que le train, les paysages bien
sûre, les rizières, les forets humides, les vaches,
les singes parfois, les palmiers, les femmes lavant le linge au bord des rivières, les hauts temples Siks, plus l’on
s’approche du Punjab, les hommes, moustache au vent et magnifique turban coloré enroulé sur le crane,
au Volant de motos à chaque passage à
niveau. Mais le plus intéressant, c’est la vie qui s’écoule dans ce wagon qui
se languit sur ces rails. Le jour, les banquettes inférieures deviennent des
sièges. Parfois c’est tellement bondé, qu’on a du mal à
réspirer. La nuit, on y dore quand les derniers passagers “clendestin” quittent
le train. Prèsque deux jours de vie avec tantôt une famille pleine d’enfants,
un prêtre catholique, un homme en partance pour le
service militaire, un Sadhu orné de tissus orange. On mange, on se lave, on
donne un peu d’argent au nettoyeur de sol, chantonnant, à
quatre pattes, le chiffon à la main, on fume des
clopes planqués dans les WC avec eau courante, une aubaine, on s’observe du coin
de l’oeil, on laisse un peu de place à la veille dame, on
partage nos toasts avec un gamin, avec un mendiant, on s’offre un thé auprès
d’un vendeur hurlant, on sort du train à un arrêt
pour chercher de l’eau auprès d’un distributeur humain, pour immiter les autres
passagers… Le train, a été une évidence, nos quelques jours de tourista à
Jalgaon nous ont donnés à réfléchir, le Ladakh… Deux clics sur le net
et ça a été le coup de Coeur, quittons l’étoufante étuve et la follie indienne,
les montagnes nous ont appelé, comme des sirènes, on a pas pu leur résister!
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Temple d'Or, Amritsar |
Armitsar est en
quelque sorte le Vatican Sik. Cette religion, proche de l’Hinduisme et du
Boudisme est née au 15 ème siècle en réaction contre le système des castes. Les
férvents pratiquant s’appliquent à eux-même
un code moral strict. Les hommes peignent soigneusement leur moustache et barbe
et ne se coupent jamais les cheveux. Réctitude, modéstie, dignité, puissance et
courage sont les maîtres mots de cette confession, et j’y ajouterai volontier
douceur, serviabilité et discression. Se promener autour du Temple d’Or,
littéralement une construction dorée trônant au centre du Bassin du Jasmin à l’eau sacrée, encerclé de hautes
constructions de style arabe, est un vrais soulagement. L’atmosphère y est
seraine, pilleuse et vivante à la fois. Quel
contraste avec le chahut de la ville klaxonnante et vrombissante et la chaleur
étouffante d’avant les oranges de mousson! Dans des salles sur plusieurs étages,
d’au moins 2’500 mètres carrés, l’immence cuisine communautaire accueille sans
discrimination riches ou pauvres, siks ou non siks pour partager assis cote à
cote sur des tapis qui traverssent toute la piece, un repas que nous
considérons comme l’un des meilleur que nous ayons dégusté en Inde. Chaque
jour, entre 60’000 et 80’000 repas sont ainsi offerts, nos soupes populaires et même les Resto du Coeur, peuvent aller se rabiller!
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La vielle est plein e de rikshaw a pedale |
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Les fritures a l'indienne, c'est bon mais on s'abstient! |
Armitsar, c’est aussi
une ville frontière avec le Pakistan. Accompagnés par un couple de motocyclistes
allemand (www.krad-vagabunden.de) avec qui nous avons
sympathisé sur le toit terrasse de notre guest house, nous assistons à
la cérémonie de fermeture du poste de douane. C’est un show sans limite, les
soldats des deux cotés de la ligne de démarcation portent des uniformes à
guêtres et, sur la tête, des crètes de coq ridicule, rouge pour les indiens,
noir pour les pakistanais. L’officier hurle un cris de tout son souffle, les
douaniers (dont deux femmes du cote indien) avancent au pas de charge, en ellancant
la jambe plus haut que 45 degrés, vers les grilles séparant les deux pays. Ouverture
des portes, poignée de main, descente simultanée des drapeaux, fermeture des
portes et nouvel ellancement de gambette… Mais le plus impressionnant
peut-être, c’est le public, on se croirait en discothèque. Des haut-parleurs géant crachent des musiques
entrainantes. Les femmes descendent des gradins, courent vers les grilles
faisant voler derrière elle le drapeau national, elles dancent en cercle,
celles restées sur leur siège scandent. L’estrade des femmes n’est qu’un
festival de couleur! Cote pakistannais, il y a plus de retenue, c’est Ramadan,
et personne n’est supposé agir de façon déraironnable. Les gradins sont prèsque
vides mais les spectateurs hommes et femmes répondent tout de même volontier au
cris hors propos de l’officier rappelant ses troupes à la caserne. Les avis
sont partagés, mais j’ai envie de voir dans cette cérémonie un acte de
collaboration, de respect mutuel, une capacité à s’organiser
ensemble, à cohabiter, entre deux pays dont les relations
sont tendues. Le Kashmir étant toujours à l’heure actuelle, un
territoire disputé et revendiqué par le Pakistan.
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Cocoricot!!!! |
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Joyeux bordel a la frontiere |
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Drole de spectateurs... |
On suit la plaine
entre Amritsar en Pathakot puis on s’ellance dans les collines en direction de
Mac Leodganj. On croise des singes encore, on a appris qu’il ne faut pas leur
sourire, montrer les dents signifie bagarre pour eux. Ou quand l’exotisme
devient familier! On évolue entre les rizières, les champs de canne à
sucre et les plantes de chanvre qui poussent comme de la mauvais herbe le long
de la route, les étales de fruits et légumes ou on ne distrubue pas de sac en
plastique, c’est interdit dans l’état du Punjab. La nature ne s’en porte que
mieux. Ici la vie a l’air plus paisible qu’en plaine, les maisons sont
construites en matériaux plus solides, les gens sont plus posés, s’affairent à
leurs taches quotidiennes, à chaque passage de
rivière on appercoit des temples parfois sommaires, juchés sur un caillou au
milieu de l’eau, parfois imposant, à plusieurs reprises
des prêtres (?) nous offrent de la nourriture et l’on découvre de nouvelles
saveurs sucrées et plein d’énergie pour poursuivre notre ascension.
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Les ambouchure des riviere semble etre des lieux saints pour l'Hindouisme |
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Les colines sous la brume
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Mac Leodganj niche dans les collines et daramsala dans le fond |
Le gouvernement
tibétin en exile a élu résidence à Mac Leodganj en Inde.
C’est aussi dans ce village à 1’770 m d’altitude
que vit Sa Sainteté le 14 eme Dalai Lama et quantité de réfugiers tibétin
victimes de la Révolution Culturelle chinoise. C’est un lieu hautement
touristique, plein de boutiques de souvenir tenues par des hommes et des femmes
aux yeux brides, de restaurants et de cafés plus ou moins branchés et envahis
par des occidentaux en mal de mystisisme ou à la recherche de
spiritualité… Bref, c’est pas très authentique mais ça me fait du bien de me
plus être constemment interpelée par des indiens curieux voulant me prendre en
photo et de discuter librement et en utilisant les mêmes références culturelles
avec des voyageurs de passage, en particulier Marie-Pierre et Joel dont l’aura
maternelle et paternelle nous a fait beaucoup de bien. On se repose 4 jours durant,
visitons le temple de Tsglagkhang consideré comme l’équivalent du temple de
Jukhang à Lassa, en terme de spiritualité s’entant car
architecturalement parlant, il n’est pas des plus splendide. Un petit chemin
bordé de stuppas improvisées, entassement de pierres gravées par les pélerins,
fait le tour de la résidence du Dalai Lama. Des drapeaux de prières sont
accrochés partout dans les arbres, des moines en rouge nous dépassent faisant
tourner des moulins à prière, une veille femme en habits traditionnels récite
des mentras les mains dans le dos, halletante à la montee. La nature
est belle dans ces collines arborisées et humides, des aigles tournoient dans
le ciel, et le cimetiere de la Cathédrale Saint John prend des allures gothique
sous la brume. On a l’occasion d’assister à un culte boudiste au
temple de Dip-Tse Chok Ling, des tambours, des clochettes, le chant nasillard des
moines, le gout du thé au beurre qui surprend et dégoute, les enfants moines
qui réclament l’ouverture de la boutique du monastère au prêtre qui nous montre
un mandalas de sable. Beau moment de découverte. Le musée du Tibet nous en
apprend sur l’éxile des années 50-60 à pied, à travers l’Himalaya, de nombreux citoyens
opprimés par un gouvernement chinois qui s’est mis en devoir de les libéerer
d’une théocratie aux rithes discutables. Que dire de ce conflit, le Tibet
couvre un tier de la superficie de la “Grande Chine”, il est une réserve d’eau
“innépuisable”, ses montagnes recélent des métaux rares fort utile aux
technologies acctuelles. Free Tibet, une belle utopie, mélange de mystique et
de romantisme, d’environmentalisme et d’humanisme… Désolé, l’économie controle
le monde, les grandes puissance c’est du passé, les lobis décident à
qui appartiennent les frontières!
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Peinture sur l'un des mur de la ville |
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Mac Leodganj sous la brume |
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Chemin de ronde autour de la residence du Dalai Lama |
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Cimeties de la Cathedrale St-John, Marcleodganj |
On évolue dans les
collines entre pluie et soleil 4 jours durant, les cèdres reignent en maitres,
des theillés plantés dans les pantes, des toreaux musculeux et cornus qui ne
bougent pas une oreille quand on les croisent sur la route et même un éléphant
que des pélerins trimballent de temple en temple récoltant un peu d’argent
auprès des villageois passant entre ses pattes pour s’attirer la bonne fortune
(Ganesh). Dépasser un éléphan à vélo dans une rue
étroite ou les facades des maisons longeant le bord de la route bloquent toute échappatoire,
ca fait peur… vraiment peur… la première fois du moins. Le pachiderme s’en
contrefiche, il est si habiutué au chaos à l’indienne. Ca
monte, puis ca descend vers Kullu, on suit une large rivière aux eaux rapides
et bouillonnantes. Les visages changent progressivement. Peu à
peu on quitte l’Inde a proprement parler, pour se frotter aux contreforts de
l’Himalaya. Sourire, face rondes et plattes, yeux bridés, sérénité, vêtements
plus sobres… La route est clairement touristique, stands à
thé, restaurants et guest house, mais la gorge dans laquelle on s’enfonce nous
emporte. Cascades depuis le sommet des fallaises de plusieurs centaines de
mètres de haut qui viennent se jetter dans les palmiers qui poussent sur les
rives, tout est si vivant, si vert. Un tunel de 3 kilometre n’est que partiellement
éclairé, jamais on n’en avait parcouru un aussi long, on frémit! Des champs de pommiers,
des pruneaux, des poires… On se rue chez les marchands, on en avait assez des
mangues et de bananes… Ou quand l’éxotisme devient lassant!
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Les rizieres partout ou il est possible de cultiver, dans la descente vers Kullu |
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Les temple Hindous, toujours aussi colores! |
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Ces abris au bord des rivieres sont en realite des crematoriums |
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Maison de style traditionnel tibetin, Manali |
Manali, un autre haut
lieu tourisitique ou les backpackers de tout horison viennent prendre du bon
temps grace à l’extreme tolérance qu’il reigne ici
concernant le cannabis. Boutiques de vêtements ethno, coliers à perles, bijous
en argent… tout ce qu’il faut pour jouer au Hippies comme nos parents! Nous ne
prennons pas le temps de nous attarder grandement la dessus, on prépare notre départ
vers Leh, la capital du Ladakh, à travers l’Himalaya… A travers l’Himalaya a
vélo… j’en reveins pas moi-même. L’impression de parler de quelqu’un d’autre, d’un
concept lointain, mais quand je leve les yeux en prennant mon café sur
l’agréable balcon de notre auberge, c’est bien les montagnes que j’ai en face
du nez, elles m’attractent et m’inquietent simultanément, un défit à
nos peurs, un appel à nos rèves.
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Temple de Manu, Manali. C'est la que Shiva aurait recu son Karma |
En prévision de
l’effort qui nous attend, on s’offre quelques gueuletons, pizza, pancake,
hamburger, frites, momos à volonté
(sorte de raviolis tibétin frits ou à la vapeur, un délice!), vrais fromage à
la coupe qui fait frémire de plaisir, croûte dorées au petit déjeuner et
patisserie de la “German Bakerie” (c’est tourisitique, je l’ai dit) avant de se
coucher…. Le 29 juillet, Jean-Da a terminé le service complet de nos vélos,
nous sommes prets pour nos premiers coups de pédale vers la montagnes mystique,
la mère des fleuves sacrés, l’Himalaya.
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Au bout de la riviere le col de Rotang La, le premier qui nous attend sur notre route vers Leh! |
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Himalaya, nous voila! |
Wonderful very nice yaar
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